Créer un poisson à partir de lampes de chevet ou présenter des livres mangeant une bibliothèque : ce sont quelques-unes des œuvres réalisées par une quarantaine d’élèves de première (L, S, ES, STMG) du lycée Blaise-Pascal de Charbonnières, à partir d’objets et de matériaux collectés par les compagnons d’Emmaüs, précédemment destinés à finir dans une déchèterie.
Encadrés par deux enseignants d’arts plastiques, Didier Montmasson et Benjamin Biort, et par Vincent Guillermin, artiste plasticien, les élèves ont d’abord réfléchi à l’idée même d’objet : qu’en fait-on ? Quels sont les liens entre objet et art ? Qu’est-ce qui provoque une idée ? Armés de leur réflexion, ils sont venus passer trois journées au centre Emmaüs de Vénissieux, où nous les avons rencontrés.
“L’an dernier, raconte un enseignant, les jeunes avaient déjà acheté ici un objet à 5 euros pour le casser puis le réparer en menant autour une réflexion artistique. Nous avons exposé le résultat de ce travail au lycée et vendu leur création aux enchères. Cette fois-ci, nous n’avons pas donné de consigne précise. » Ce qui n’empêche pas les lycéens de fourmiller d’idées. Pour preuve, cette bibliothèque mangée par les livres, sur laquelle travaillent Louise et Manon. Un peu plus loin, voilà Nolwenn, Juliette et Quenzali : “Nous sommes partis d’une légende japonaise qui parle d’un poisson-chat géant vivant dans les profondeurs de la terre et qui, par ses mouvements brusques, provoque des séismes…”
Grégoire et Zoé évoquent aussi leur rencontre avec les compagnons, dont ils louent « l’esprit communauté » : « Nous avons déjeuné ici, avec eux. Certains discutent bien. Ils sont très accueillants. »
Ces ateliers s’inscrivent dans la nouvelle campagne nationale, intitulée “Emmaus, éco-responsable depuis toujours”, qui fait écho à la Cop 21.
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