Exit la gym ringarde. Tel est en substance le message adressé par les dirigeantes des trois clubs de gym volontaire de Vénissieux, basés dans les quartiers du centre, de Parilly et du Moulin-à-Vent. « Venez donc faire un tour à l’une de nos séances », invite Dominique Pigeon, l’une des membres actifs de l’association du Moulin-à-Vent qui se targue de compter quelque 170 licenciés. Devant le gymnase Georges-Lévy, en ce vendredi matin, pas moins de 35 adultes attendent l’ouverture des portes.
« Et pas que des retraités, s’amuse par avance Chantal Dumont, la présidente. On a quelques trentenaires, et même une étudiante qui a découvert la discipline en venant accompagner sa maman. Des hommes sont aussi licenciés chez nous. Une poignée, certes, mais des assidus. » Pas très loin d’elle, l’un d’eux attend que la porte d’un vestiaire s’ouvre. Visiblement, cet ancien sportif —du moins en a-t-il les contours— n’aurait presque pas besoin de séance gymnique. Jean-Claude nous apprend qu’il a en effet été un bon sportif amateur, il y a quelques décennies, amateur de foot. « Je viens ici surtout pour entretenir ma condition et préserver mes articulations. Et je veux vous dire pourquoi les femmes vivent plus longtemps que les hommes : tout simplement parce qu’elles s’entretiennent davantage que nous, en faisant de la gym volontaire par exemple !»
Son entourage sourit, notamment Lucienne qui a la chance de ne mettre que trente secondes chrono pour se rendre au gymnase… elle habite à deux pas, rue du Moulin-à-Vent.
Après le sourire, place à la concentration : Manu, le jeune enseignant de GV, démarre sa séance par un échauffement classique mais soutenu. « Sport santé, sport sans compétition et sport convivial », indique la brochure punaisée au tableau. Et sur les tapis, la dépense d’énergie n’est pas feinte. Manu dirige un enchaînement qui passe en revue les mouvements d’échauffement standards, des étirements, des rotations du bassin, du renforcement musculaire avec des petits haltères, de la gym au sol et de la musique rythmée pour suer dans la bonne humeur.
« Vous voyez, ce n’est pas que de la gym douce », insiste Annie alors qu’Éliane se prépare à savourer la minute de pause qui permet de courir chercher sa petite bouteille d’eau et de s’éponger le front afin de repartir de plus belle. « Chacun fait les exercices proposés à son rythme, rien n’est imposé, rappelle Chantal. Et il faut savoir qu’avec sa licence de 105 euros (ou même 76 euros pour deux trimestres) on peut participer à plusieurs séances, on en propose onze par semaine sur les deux gymnases Georges-Lévy et Ernest-Renan attribués par la Ville. » Que ceux qui pensent que la GV est une discipline réservée aux retraités simplement désireux de se bouger un peu viennent faire un test. Et quand on sait qu’il y a possibilité d’en faire à Parilly et dans le quartier du centre, il y a probablement des séances que vous pourriez cocher sur votre agenda…
Gymnastique volontaire Moulin-à-Vent : renseignements au 09 54 08 71 72
Parilly : renseignements au 06 09 89 33 69
Centre : renseignements au 04 72 50 43 53