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Football : Tolisso and Co

Père de Corentin Tolisso, Vincent ne manque pas une occasion de revenir à Vénissieux… et particulièrement au stade Laurent-Gérin, fief de l’USV où il a fait ses premiers pas de footballeur.

Persch et Tolisso, Momo et TotoPère de Corentin Tolisso, un espoir qui s’est imposé à 21 ans comme titulaire dans l’effectif pro de l’OL, Vincent ne manque pas une occasion de revenir à Vénissieux… et particulièrement au stade Laurent-Gérin, fief de l’USV où il a fait ses premiers pas de footballeur avec Maurice Persch comme entraîneur.

Pourquoi cette visite, au stade Laurent-Gérin, en ce dimanche 6 décembre ?
Vincent Tolisso : – L’USV rencontre Amplepuis : c’est le club de mes débuts face à celui de mon lieu de résidence ! Je ne pouvais pas manquer cela. Quand je le peux, j’aime passer un petit bonjour à mes amis, Momo (Persch), Jean-Phi (Gomarthe), Serge (Pucci)…

Comment a démarré votre aventure avec le foot ?
V.T. : – À Vénissieux, j’habitais avenue Jules-Guesde, j’étais un passionné de ballon, mais je jouais seulement dans le quartier, et à Parilly avec les copains, des voisins, les Gomarthe, Mollaret… Ensuite, vers 13 ans et demi, j’ai rejoint l’USV en minimes. Ça se passait plutôt bien, je me débrouillais pas trop mal. Maurice Persch, mon entraîneur, m’a tout de suite baptisé Toto.
Maurice Persch : « C’était la tradition de trouver des diminutifs, avec le nombre de joueurs qu’on dirigeait. Les qualités de Vincent sautaient aux yeux, notamment sa vitesse et son explosivité. À 16 ans et demi, il a intégré l’équipe senior qui évoluait alors en PHR. Hélas…

Que s’est-il passé ?
V.T. : – À Saint-Symphorien-sur-Coise, j’ai été victime d’un tacle violent de la part d’un joueur plutôt âgé. Bilan : jambe fracturée. J’ai mis plus de deux ans et demi à m’en remettre. J’ai repris le foot avec l’USV, mais ce n’était plus pareil.

Pourtant, on vous retrouve en 1991 pour le match de coupe de France entre Vénissieux et Brest, un 32e de finale qui reste dans les mémoires !
V.T. : – Le summum de ma carrière, j’ai gardé les coupures de presse, une vidéo également. Vous vous rendez compte, jouer au stade Laurent-Gérin devant plus de 4000 personnes ! En face, on croisait Bernard Lama, David Ginola. Mon plus beau souvenir. L’USV était presque le petit Poucet de la coupe. Durant la semaine, TF1 était venu filmer nos entraînements. On est même passés en direct à Télé Foot, l’émission vedette.

C’était alors le début d’un nouveau parcours de footballeur ?
V.T. : – Eh non ! J’ai quitté Vénissieux pour m’installer à Amplepuis, le pays de ma femme, j’ai joué un peu vers Tarare, puis entraîné Amplepuis…

Vous n’avez pas eu l’envie d’entraîner à un plus haut niveau ?
V.T. : – Vraiment pas ! Au niveau scolaire, je me suis arrêté avant le bac, j’avais un boulot à La Poste. Ensuite, il y a eu la naissance de Corentin, en 1994… Et quand il a commencé à jouer au ballon, au Football Club du Pays de l’Arbresle, j’ai toujours été là, je l’ai accompagné jusqu’à aujourd’hui…

Parlons donc de Coco… rentin. Vous vous attendiez à cette trajectoire ?
V.T. : – Non ! Il se débrouillait bien, notamment au niveau technique. Mais c’est à partir de son arrivée à l’OL, en 2007, qu’il a progressé. Physiquement, il est devenu impressionnant. endurant, polyvalent, même si consignes et rigueurs professionnelles font qu’il est moins technique… Tout mon contraire.

Fier de voir où il en est ?
V.T. : – Évidemment, comme peut l’être un papa. J’étais tout aussi fier quand il a obtenu son bac avec mention. Mais à 21 ans, Corentin a encore beaucoup à apprendre. Même s’il s’est fait sa place à l’OL et en équipe de France espoirs.

Sa médiatisation ne le gêne pas ?
V.T. : – Si, beaucoup. Il n’aime pas les projecteurs, il est toujours réservé, discret…

Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de ces jeunes du centre de formation, dont votre fils. Il se dit qu’ils auraient pris la grosse tête, en raison de leurs salaires, ou qu’ils ne se comportent pas très bien entre eux. Vous en pensez quoi ?
V.T. : – Corentin, avoir la grosse tête ? Vraiment pas. Fatigué ? Probablement, il n’a pas raté beaucoup de matches, il lui faut souffler. En tant que parents, on est encore là, et lui est souvent chez nous. On recadre quand il le faut. Par contre, seul celui qui n’a pas été footballeur ignore que dans un vestiaire, ça vit, ça danse, ça chante, ça s’engueule, ça se chauffe même… Mais cela n’appartient qu’aux joueurs qui règlent leur désaccord entre eux. D’où viennent ces indiscrétions, ces fuites ?

Et Corentin, demain ?
V.T. : – Il fera ses choix. À lui de progresser, de vivre sa passion à fond durant une quinzaine d’années au maximum, ça va très vite. Personne n’est à l’abri d’une reconversion plus rapide que prévu. Il y pense un peu.

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