Depuis la mi-octobre, les résidants du foyer de jeunes travailleurs La Majo ont emménagé dans leurs nouveaux murs. Les voici désormais hébergés avenue Jules-Guesde, à quelques mètres d’un arrêt de bus, d’un petit centre commercial et du centre social de Parilly. Sans regret, les locataires ont donc dit adieu aux locaux vétustes de la rue Louis-Blanc, qui dataient de 1972. Montant de cette opération menée par le bailleur Alliade Habitat : 8,5 millions d’euros, financés notamment par l’État, le Conseil régional et le Grand Lyon.
Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? « Je suis resté trois ans dans l’ancienne Majo. Les douches, les wc et les cuisines étaient collectifs. Ici, on a tout dans l’appartement et c’est bien plus agréable, surtout pour l’hygiène », assure Abdouraimi, 20 ans, qui travaille dans l’ameublement. Alhassane, mineur, suit une formation en transports logistiques. Il apprécie aussi : « C’est bien construit. J’arrive mieux à me reposer après une journée de travail. »
Les locataires s’acquittent d’un loyer compris entre 350 et 509 euros, pour des surfaces allant de 17 à 30 m2. Chacun dispose d’une chambre équipée de réfrigérateur, micro-ondes, plaque chauffante, évier et douche, ainsi que d’un mobilier de base et de prises téléphone, internet et télévision. Ils bénéficient d’un parking, d’un restaurant collectif de 30 places, d’une salle d’animation comprenant baby-foot, distributeurs de boissons et télévision, ainsi que d’une salle de repos. L’emplacement de parking pour une voiture est facturé 20 € par mois, tandis que celui réservé aux vélos est gratuit.
La Majo est accessible à tous les jeunes de 18 à 25 ans (30 ans par dérogation). Sur les 130 logements disponibles, une cinquantaine est réservée à des jeunes de 16 à 20 ans dont une trentaine de mineurs isolés étrangers, dans le cadre d’une convention avec la Métropole. Tous bénéficient d’un accompagnement individuel et collectif qui inclut la réalisation de leur projet de sortie. Ils sont aussi accompagnés dans l’accès à leurs droits, et dans la compréhension et l’application de leurs devoirs.
Les jeunes doivent cependant donner certaines garanties. « Ici, on n’est pas à l’hôtel, avertit le directeur, Habib Darwiche. Les postulants passent un entretien d’une heure, durant lequel nous évoquons leur parcours en terme d’emploi, de formation et d’insertion. Un tiers est d’ailleurs recalé à l’entretien. »
À l’heure où nous écrivons ces lignes, 25 places sont encore disponibles.
Plus d’infos : 04 72 78 81 00
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