https://www.youtube.com/watch?v=YDdr_azkMS0
Si Brassens chantait si joliment le mariage de ses parents, expliquant qu’il avait connu autant d’unions d’amour que d’argent, le mariage que célèbre le chanteur et guitariste Jean Sangally aurait impressionné le poète sétois. Sangally le bluesman avait déjà enregistré l’album “Brassens était-il noir ?”, dans lequel il avait traduit “Bonhomme”, devenu “Mounoung”, dans sa langue natale camerounaise. Il récidive aujourd’hui avec “Brassens le Cubain” et c’est un vent caraïbe qui souffle sur la poésie française.
Cortège nuptial hors de l’ordre courant, la noce est consommée et parfaitement réussie et l’on est très agréablement surpris d’entendre combien les mots de Brassens peuvent aussi bien résonner sur ces swings cubains et ces musiques enjouées : “Les passantes” en danzón, “Margot” et “Les bancs publics” en cha cha cha, “Le petit cheval” en mambo, “Dans l’eau de la claire fontaine” et “Le fossoyeur” en boléro, “L’Auvergnat” en guaguanco, etc..
C’est parce qu’ils jouaient un soir au Théâtre de la mer, à Sète, le spectacle “Georges Brassens en blues”, que le batteur cubain Isel Rasua soumit à Jean l’idée de reprendre ces chansons accompagnées de musique cubaine. L’idée fait son chemin, les chansons sont réorchestrées avec trompette, saxos, clarinettes et percussions et nos deux compères, accompagnés par Lester Alonso Vazquez, Michel Goutagny, Hervé Francony, Rémi Bulot, Franck Detraz et Christophe Blond, se retrouvent au Live and Studio de La Havane, sous la houlette d’Alfonso Peña — qui a enregistré le fameux “Buena Vista Social Club”.
“Les Cubains nous ont invité à un bal, avec un orchestre, se souvient Jean. Les couples se jettent dans la musique, de 9 heures du soir à 7 heures du matin, comme on ne danse plus jamais en France, à perdre toute leur énergie ! Nous sommes repartis comme dans un seau d’eau… et heureux. À Cuba, la musique est partout. Cela m’a rappelé l’Afrique de mon enfance.” Pour “Brassens le Cubain”, Jean et Isel ont choisi seize titres : “Il m’a fallu garder les habitudes d’avant et en acquérir de nouvelles”, remarque le chanteur qui s’est aperçu qu’il ne pouvait placer sa voix de la même façon suivant les rythmes. “Je voulais chanter un texte dans ma langue maternelle mais je n’ai pas osé. Alors, j’ai fait un clin d’œil : dans “Le temps ne fait rien à l’affaire”, je parle ngoumba. Et il y a une surprise dans la dernière chanson, “Grand-père”.”
Trois concerts ont déjà été donnés en France, à Aix-les-Bains, Roanne et La Ravoire. “On les a tués ! À la fin, ils étaient tous debout pendant dix minutes !” On peut se procurer “Brassens le Cubain” en envoyant un chèque de 20 euros à l’ordre du “Mélomane” à l’adresse suivante : Le Mélomane, 16, rue Victor-Hugo 69200 Vénissieux ou en se rendant sur le site http://www.jean-sangally.com/francais/francais.html
Ou sur la page https://www.facebook.com/brassenscubain
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