Un goûter solidaire était organisé devant l’école Louis-Pergaud le 13 octobre autour de Guy-Samuel, de sa compagne et de leurs deux enfants : Naomi (3 ans et demi) et Salem (1 an et demi). Un rassemblement à l’initiative du collectif vénissian du Réseau Éducation sans frontières, des enseignants du groupe scolaire ainsi que des voisins et amis de la famille. Sur le portail de l’établissement, des affiches déclarent : “Nous demandons la régularisation de Guy-Samuel” .
Ce papa, sans-papiers, qui vit dans l’angoisse d’être arrêté, raconte : “J’ai fui la République démocratique du Congo en 2007 , je suis parti en Angola avec ma mère. Mon père a été tué lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et les membres d’un mouvement politico-religieux. Je faisais partie moi aussi de ce mouvement, là-bas je suis donc en danger. »
C’est en 2010 qu’il arrive en France. D’abord à Grenoble, puis à Vénissieux. Depuis 2012, c’est dans notre ville qu’il vit avec ses enfants et sa compagne qui, elle, est en situation régulière et travaille. Mais toutes les demandes de régularisation effectuées par le papa ont été rejetées. En attendant le résultat d’autres recours devant le tribunal administratif, il vit dans la peur d’être séparé de sa famille.
« Quand ma fille a été scolarisée, j’avais si peur de me faire arrêter que je ne l’emmenais plus à l’école. La maîtresse m’a demandé pourquoi elle ne venait pas régulièrement. Je lui ai fait part de ma situation et un véritable élan de solidarité s’est alors créé autour de nous. Aujourd’hui, s’il m’arrivait quelque chose, je sais que je peux compter sur eux. J’ai l’impression d’être dans une famille. Ça me redonne de l’espoir.” Guy-Samuel aimerait travailler, mais… « sans papier, c’est impossible. Alors je reste à la maison, je m’occupe des enfants.” Il est également très investi à l’école de musique Jean-Wiéner où il pratique le chant et la guitare, deux de ses passions.
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