Culture

Festival Lumière : deux films au cinéma Gérard-Philipe

À l’occasion du festival Lumière, le cinéma Gérard-Philipe reçoit Françoise Fabian, Jean-Pierre Salomé et Pierre Rambaldi à l’occasion des projections de « La belle équipe » et de « Blade Runner ».

Déjà présent en 2013, Jean-Paul Belmondo revient à Lyon le 13 octobre pour présenter un documentaire sur sa vie, réalisé par son fils Paul

La liste des invités, une fois de plus, fait saliver quiconque s’intéresse un tant soit peu au cinéma : Martin Scorsese, Salma Hayek, Sophia Loren, Geraldine Chaplin, Nicolas Winding Refn, Jean-Paul Belmondo, Pierre Richard, Dario Argento, le cinéaste d’animation John Lasseter, Jean-François Stévenin, Nicole Calfan, Mads Mikkelsen, Costa-Gavras, Venantino Venantini, Louise Bourgoin, Daniel Auteuil, Alain Chabat, Rolf De Heer, Michèle Laroque, Michel Hazanavicius, Vincent Lindon, etc. Tous seront à Lyon à l’occasion de la septième édition du festival Lumière, entre le 12 et le 18 octobre.

Si l’affiche fait rêver, la programmation est tout aussi excitante, puisqu’il y en a pour tous les goûts. Du cinéma le plus populaire au plus élitiste, du grand public au cinéphile et en battant les cartes pour mieux mélanger le tout ! Ainsi des comédiens sacralisés par les consommateurs de pellicules viendront-ils rendre hommage à une cinématographie très pointue.

Outre la carte blanche à Martin Scorsese, prix Lumière 2015, des hommages seront rendus à l’âge d’or du cinéma français des années 30-50 à travers Julien Duvivier, au cinéma soviétique de Larissa Chepitko, au Japonais Akira Kurosawa, à Jean Yanne acteur et cinéaste, au cinéma d’animation et à celui en provenance du Mexique, à des trésors d’archives, à des films muets et à d’autres en provenance des golden eighties. L’allusion au film de Chantal Akerman n’est pas gratuite. La cinéaste, qui vient de disparaître à l’âge de 65 ans, devait être à Lyon pour présenter son film « Je, tu, il, elle ». Le festival Lumière lui rendra certainement hommage.

L’avantage de cette manifestation pilotée par l’Institut Lumière avec une partie d’argent public et le reste sponsorisé par des partenaires privés, est qu’elle concerne toute la métropole. Tous les cinémas de l’agglo ou presque y participent donc.

À Vénissieux, le cinéma Gérard-Philipe proposera deux films liés au festival : « Blade Runner » de Ridley Scott le mercredi 14 octobre à 20h30 et « La belle équipe » de Julien Duvivier le jeudi 15 octobre à 14h30 — la séance sera en audiovisuel et version française sous-titrée pour les malentendants.

On ne présente plus « Blade Runner », l’un des chefs-d’œuvre de Ridley Scott et de la science-fiction des années quatre-vingt, avec Harrison Ford, détective du futur, à la poursuite de robots humanoïdes, les réplicants. Le film est aussi célèbre pour avoir connu différentes versions : il semble que celle de 2007 soit la plus proche de ce que voulait le cinéaste. Il en va de même pour « La belle équipe », film rare de Duvivier, typique du Front populaire, qui lui aussi connut deux fins : une tragique et l’autre en forme de happy-end. Seule la première, voulue par le cinéaste, sera proposée.

Les deux films devaient être présentés par le cinéaste et producteur Pierre Rambaldi, auteur des « Tribulations d’une caissière » en 2011. Deux noms viennent d’être rajoutés : ceux de l’actrice Françoise Fabian pour la présentation de « La belle équipe » et du cinéaste Jean-Pierre Salomé (« Belphégor », « Arsène Lupin », « Les femmes de l’ombre ») pour « Blade Runner ».

Françoise Fabian était à Lyon en 2010, à l’occasion de la sortie de « L’arbre et la forêt ». Elle sera à Vénissieux le 15 octobre

Françoise Fabian à Gérard-Philipe ? Ce sera sans doute pour elle l’occasion de se remémorer le sémillant acteur qui fut son partenaire — et son metteur en scène, avec Joris Ivens — dans « Les aventures de Till l’Espiègle ». Elle était en outre l’épouse de Jacques Becker à l’époque où celui-ci dirigea Gérard Philipe dans « Montparnasse 19 ». C’est bien là l’originalité du festival Lumière : faire se côtoyer passé et présent, histoire de dire que l’art contemporain ne peut se couper de ses racines.

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