« Pour construire un monde plus équilibré et plus épanouissant pour tous, l’accès des filles à l’école et aux études supérieures, est indispensable, écrivent les organisateurs. Ce qui implique d’agir contre les blocages suscités par la famille et la société… et contre les violences verbales et physiques qui peuvent être exercées à l’école et sur son chemin à l’encontre des filles. »
Or, l’Atlas mondial des femmes paru en janvier 2015 — fruit d’un partenariat entre les éditions Autrement et l’Institut national d’études démographiques (Ined )— montre que le chemin sera encore long : “La scolarisation des filles n’est, dans de nombreuses sociétés, guère jugée utile à l’apprentissage des rôles d’épouse et de mère auxquels on les prédestine. Et pourtant, dans les pays en développement comme dans les pays développés, les petites filles travaillent mieux à l’école que leurs camarades garçons (…)”. Et les chercheurs de poursuivre : “Chaque année supplémentaire passée sur les bancs de l’école primaire permet aux filles d’augmenter leurs salaires futurs de 10 à 20%. Or, si la scolarisation globale des enfants s’est améliorée entre 2000 et 2010, les filles restent majoritaires parmi les non scolarisés. »
Trois tables rondes
Ce colloque à Vénissieux doit être l’occasion de rappeler les principes de base pour une éducation de qualité, non sexiste : nommer et exposer les difficultés rencontrées en France pour l’application du code de l’éducation ; identifier et mettre en œuvre des mesures pour que l’enseignement soit partout en conformité avec les principes d’égalité des sexes ; préciser le droit de chaque fille à l’éducation y compris dans les domaines techniques et scientifiques.
Trois tables rondes sont prévues : “Quels critères pour une éducation de qualité, non sexiste ?” ; “Les obstacles en France et dans le monde” ; “Les bonnes pratiques en France et dans le monde”. Parmi les intervenant(e)s, citons Ndumbe Faye, secrétaire exécutive de l’Association africaine pour la recherche et le développement, Chantal Selin de l’Association pour le développement médical Vietnam, Catherine Manciaux, proviseur du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois, ou encore Valérie Bernard, proviseure de la cité scolaire Sembat-Seguin à Vénissieux, mais aussi des représentants du Maroc, de la Côte d’ivoire, du Sénégal, etc.
Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes, Michèle Picard, maire de Vénissieux, et Véronique Moreira, vice-présidente du Conseil régional Rhône Alpes, ouvriront les travaux de cette journée, à 9h30.
Le programme détaillé est sur le site www.regardsdefemmes.com
L’entrée au colloque est libre mais l’inscription obligatoire. Envoyer un mail à : colloque@regardsdefemmes.co