Culture

L’écrivain Philippe Fusaro à la rencontre des lycéens de Marcel-Sembat

L’écrivain Philippe Fusaro a rencontré huit classes de seconde du lycée Marcel-Sembat.

Le CDI du lycée Marcel-Sembat aime les écrivains. Après Jean-Claude Mourlevat et Jean-Noël Blanc, c’était au tour de Philippe Fusaro de rencontrer, les 28 et 29 septembre derniers, huit classes de seconde. Lesquelles avaient lu avec visiblement beaucoup de plaisir « Le colosse d’argile » (publié par La Fosse aux ours, puis Folio), roman consacré au boxeur italien Primo Carnera, 1,97 m pour 122 kg, champion du monde des poids lourds en 1933.

Les questions ont fusé, autant posées par les garçons que par les filles : sur le sujet lui-même, sur la carrière de Philippe Fusaro, ses autres livres, ceux qui n’ont pu être publiés, savoir s’il en vivait, s’il aimerait être adapté au cinéma ou au théâtre, etc.
« Pourquoi être écrivain ? » fut l’une des premières interrogations, après une rapide évocation de la vie de Carnera. « Je ne saurais pas le dire, répondit Philippe Fusaro. Les choses s’imposent. J’ai commencé à 20 ans, je cherchais un truc à faire. Je pensais à la sculpture sur métal, puisque j’avais suivi les cours de l’école d’art de Strasbourg mais ça ne m’a pas plu. J’ai alors poursuivi par des études d’italien et je me suis mis à écrire. »

Les élèves posent des questions aussi précises que judicieuses. Ainsi, s’interrogent-ils, « pourquoi avoir choisi de raconter la vie de Carnera après la fin de sa carrière et non pas depuis sa jeunesse ? »
Philippe Fusaro, qui a également été libraire à Lyon avant de le devenir à Valence, aime les livres et communique sa passion. Il parle du « Colosse » mais raconte aussi la trame de ses autres livres, « Aimer fatigue » ou « Palermo Solo », l’histoire d’un mafieux qui a vécu une cinquantaine d’années dans un hôtel de Palerme sans avoir le droit d’en sortir, sinon le jour des morts.

Les jeunes lui parlent aussi des écrivains qu’ils aiment, tel John Green, l’auteur de « Nos étoiles contraires ». Ils le questionnent encore sur ses goûts — Raymond Carver, Antonio Tabucchi, Sandro Veronesi —, sur la nécessité ou pas d’avoir des diplômes pour être écrivain et sur l’inspiration.
Celles et ceux qui ont été tout aussi bien inspirés, sont les documentalistes et enseignants du lycée qui proposent de telles rencontres.

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