Dès le 7 novembre, la « Gonette », une nouvelle monnaie locale citoyenne, complémentaire à l’Euro, fera son apparition sur les territoires du Rhône et de la Métropole. Sa mise en place a pour objectif de renforcer l’économie locale.
Le 28 septembre, l’association a présenté le nouveau billet lors d’une conférence de presse
Et si l’on faisait ses courses, non plus en euros, mais en … Gonettes ? Depuis quatre ans, ils sont une trentaine de militants associatifs, réunis dans le collectif du même nom, à travailler très sérieusement sur le projet. L’idée consiste à mettre en place, sur un territoire qui couvre principalement l’ensemble de la Métropole et le Rhône, une monnaie locale complémentaire à l’euro.
Dès le 7 novembre, il sera possible de changer ses euros en Gonettes, et de régler ses achats avec ce nouveau billet vert, chez les commerçants qui auront adhéré au projet. La valeur de la Gonette ? Pas de calcul compliqué : elle sera indexée sur l’Euro, au taux de un pour un. Son objectif ? Donner un coup de fouet à l’économie locale, en privilégiant les prestataires et collectivités ayant adhéré à la charte de l’association.
« 98% des transactions mondiales s’opèrent sur les marchés financiers, et seulement 2% concernent l’économie réelle. Or, la spéculation financière crée des bulles qui explosent, ainsi que de la dette, souligne l’un des co-fondateurs du projet, Nicolas Briet. Au contraire, la création d’une monnaie locale permet de soutenir l’économie locale. Elle crée des liens économiques entre les différents acteurs, s’appuie sur des banques éthiques, et favorise la démocratie à l’échelon local».
Du côté de la Région, qui finance le projet à hauteur de 45 000 euros, on précise soutenir 19 autres monnaies locales citoyennes. « L’économie se crée localement, et ces échanges locaux sont donc un levier essentiel », note Cyril Kretzschmar, conseiller régional (EELV) à la nouvelle économie, aux nouveaux emplois, à l’artisanat et à l’économie sociale et solidaire. Et l’élu de lancer un appel aux partenaires publics : « Les collectivités qui accepteront de jouer le jeu seront des éclaireurs. Leur démarche aura valeur d’exemple », assure-t-il.
En France, on recense actuellement une trentaine de projets similaires en activité. 25 autres, dont celui de Lyon, sont en cours de réalisation. Les commerçants Vénissians accepteront-ils de jouer le jeu ? Réponse à partir de novembre prochain.
Thierry Rohr
30 septembre 2015 à 8 h 32 min
Merci pour votre super article. Je fais parti de l’équipe Gonette. Peut-on envisager un article pour le prochain numéro?