C’est le 18 septembre à partir de 18 heures, dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine, que sera officiellement lancée la saison 2015-2016 du Théâtre de Vénissieux. Mise en place par les organisations syndicales, la soirée nous amènera d’une exposition de documents relatifs à la vie syndicale depuis l’ouverture de la Maison du peuple, il y a quatre-vingts ans, à la projection du film « Les jours heureux » de Gilles Perret. Traitant du CNR et de la création de la Sécurité sociale, le cinéaste animera ensuite un débat.
Le lendemain, à partir de 15 heures, une balade guidée mènera les visiteurs à travers la ville jusqu’à la Maison du peuple, où l’on pourra profiter de l’expo déambulatoire du Théâtre Exalté, compagnie en résidence au Théâtre de Vénissieux : « 80 ans, 80 portraits », avec en prime des commentaires audio de personne ayant connu la construction du bâtiment ou se remémorant un moment fort né d’un spectacle. Vers 20h30, la soirée s’achèvera par un bal populaire devant la Maison du peuple – ou à l’intérieur en cas de pluie -, animé par la Premiata Sound System.
Le Théâtre de Vénissieux enchaînera dès le 25 septembre à 20 heures avec « Liaison Carbone », un spectacle de la compagnie Les Objets volants. Nous vous avons présenté l’ensemble de la saison sur ce site, le 15 juin dernier.
À Saint-Priest, le théâtre Théo-Argence a également choisi de présenter sa nouvelle saison le 18 septembre, à partir de 19 heures. Elle sera suivi par un concert du groupe de pop rock Natas Loves You, cinq musiciens aux origines multiples dont le premier album, « The 8th Continent », mérite le détour.
Concerts encore, et pas des moindres, avec Maurane le 2 octobre, les Franglaises le 6 février où l’humour se taille la part du lion, Stéphane Eicher le 10 février, le duo Bonito le 12 février (des clowns musiciens), Stacy Kent le 7 avril et, enfin, la Brocante sonore le 13 mai, des bricolos qui se servent de tout pourvu qu’ils en tirent un son.
L’humour – car ces derniers n’en sont pas dépourvus, loin de là – se retrouve encore au programme de Théo-Argence grâce à Élie Semoun le 19 mars ou les clowns russes Semianyki le 28 novembre.
Le théâtre, c’est la moindre des choses, ne sera pas oublié avec « Terre rouge » (13 novembre), « Les fourberies de Scapin » (10 et 11 décembre), « Maison mère » (22 janvier), « Mon traître » (29 janvier), « Le bonheur des dames » (11 mars) et « Yaël Tautavel ou L’enfance de l’art » (25 mars). Sans oublier les spectacles jeune public et la danse avec, entre autres, Kader Attou et « The Roots » (6 novembre).
C’est sans doute le Radiant-Bellevue de Caluire qui bat tous les records : du 1er septembre au 5 juin, il n’aligne pas moins de 72 spectacles. Vous avez bien lu ! Le problème, c’est qu’on aurait envie de tous les citer, tant les célébrités se bousculent. Allons-y : puisque le prochain spectacle appartient au domaine de l’humour, avec Valérie Lemercier qui rôde en province son spectacle parisien (du 23 au 25 septembre), commençons par l’humour. On retrouvera sur la scène de Caluire Alex Lutz – que tout le monde connaît à présent grâce à Catherine et Liliane, les deux secrétaires du « Petit Journal » qu’il incarne sur Canal avec Bruno Sanches -, Didier Porte, Christophe Alévêque, Max Boublil, Olivier de Benoist, Bérengère Krief, Fabrice Éboué, le bien nommé Pierre-Emmanuel Barré (qui fit la joie des spectateurs de « La nouvelle édition » – à commencer par le présentateur Ali Baddou – mais aussi des auditeurs de France Inter), Thomas Ngijol, Laurent Baffie (avec « Sans filtre »), Didier Bénureau, Anne Roumanoff, Élie Semoun, Michel Leeb, Christelle Chollet, François Morel, Gustave Parking, François-Xavier Demaison, Jean-Luc Lemoine… Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Vous pensez que l’humour est le phare du Radiant ? Vous préférez la chanson ? Quelques noms ? Stephan Eicher, Chanson Plus Bifluorée, Oxmo Puccino, Brigitte, Michel Jonasz, Cœur de Pirate, Vianney, Christophe Willem, The Dø, Izïa, Dominique A, Mountain Men, Arno… Côté théâtre, Bernard Pivot sera seul en scène pour raconter ses « Souvenirs d’un gratteur de têtes » et Romain Duris et Marina Foïs partageront leurs « Démons ». Mathilda May mettra en scène la vie de bureau dans « Open Space » et Tartuffe reviendra, version « Parrain ». Après « Le prénom », Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte proposent « Un dîner d’adieu », dans lequel on retrouve comme convives Éric Elmosnino, Lysiane Meis et Guillaume de Tonquédec dans une mise en scène de Bernard Murat. Changement de climat avec « Chère Elena » à qui Myriam Boyer prête son talent. André Dussollier sera le pianiste de « Novecento » tandis que David Murgia en surprendra plus d’un avec son « Discours à la nation », d’une férocité exemplaire. Citons encore Lorent Deutsch dans « Le système », Miou-Miou dans « Des gens bien », Édouard Baer et Léa Drucker dans « La porte à côté ».
Il faudrait vraiment faire sa mauvaise tête pour ne pas trouver son bonheur. Les amateurs de classique auront le choix entre Mozart et Dvorak, le quatuor Debussy, Bizet et sa Carmen. Ceux qui préfèrent la danse n’hésiteront pas entre Mourad Merzouki, la compagnie Hallet-Eghayan, Marie-Claude Pietragalla ou « Barbe-Neige et les sept petits cochons au Bois Dormant » de Laura Scozzi, dont le titre est à lui tout seul tout un programme !
Aux Célestins, la barre est aussi placée très haut. La saison va s’ouvrir sur Beckett, porté à la scène par Jean-Pierre Vincent (« En attendant Godot », du 29 septembre au 3 octobre) et Peter Stein (« La dernière bande » du 6 au 16 octobre). Il sera suivi par Dostoïevski et « Le songe de Sonia », présenté dans le cadre du festival Sens interdits – auquel participe également le Théâtre de Vénissieux avec « What the Hell Is Happiness ? » le 20 octobre.
L’éclectisme que l’on retrouve habituellement dans la programmation de plusieurs établissements, les Célestins l’appliquent au seul domaine du théâtre. Du théâtre de toute époque, de tous genres. On passera aisément de « La rêveuse » de Copi au « Roi Lear » de Shakespeare, de Thomas Bernhard et son « Élisabeth II » ou Heiner Müller et son impérissable « Quartett » à « L’Orestie » d’Eschyle ou au « Retour au désert » de Koltès. Julien Gracq et Molière feront bon ménage avec les jeunes auteurs que sont Rémi de Vos (« Occident ») ou Carole Thibaut (« Monkey Money ») et le Turak Théâtre de Michel Laubu (« Une cArMen en Turakie », où apparaît le Vénissian Laurent Vichard) avec l’adaptation par Claudia Stavisky des « Affaires sont les affaires » de Mirbeau. Du côté des comédiens, c’est également aux Célestins que l’on retrouvera avec beaucoup de plaisir Jacques Weber (« La dernière bande »), Robert Lepage, l’auteur et metteur en scène québécois qui présentera « 887 », Amira Casar (« Le roi Lear »), Claude Brasseur (« La colère du Tigre »), Denis Lavant (« Élisabeth II » et « Les fourberies de Scapin »), Marief Guittier (« Quartett »), Catherine Hiégel, Didier Bezace et Isabelle Sadoyan (« Le retour au désert », en coproduction avec le TNP), François Marthouret, Marie Bunel et Éric Berger (le fameux Tanguy du film de Chatiliez) dans « Les affaires sont les affaires ».
À Villeurbanne, le TNP a choisi comme compagnie associée À Juste Titre, dirigée par Élisabeth Macocco. On retrouvera ainsi les comédiens de cette troupe dans deux événements de la saison, « Électre, variation à partir de Sophocle » de Jean-Pierre Siméon en octobre, avec deux reprises en janvier et mai, et « Ubu roi » de Jarry en avril et juin. Le théâtre se battant contre les restrictions budgétaires, six comédiens « de notre permanence passée », ainsi que le dit dans son avant-propos à la saison le directeur Christian Schiaretti, ont décidé de mettre en scène de petites formes pour, poursuit Schiaretti, ramener « notre saison à son niveau de proposition habituelle ».
À côté des grands classiques – « L’Avare » de Molière dans une mise en scène de Ludovic Lagarde, « Le songe d’une nuit d’été » de Shakespeare monté par Juliette Rizoud, « Le partage de midi » de Claudel revu par Clémentine Verdier et Clément Morinière, « Le canard sauvage » d’Ibsen dirigé par Stéphane Braunsweig -, Christian Schiaretti va également présenter, en novembre et décembre, un spectacle qu’il a lui-même mis en scène et qui résonne d’un écho particulier. « Bettencourt Boulevard » a été écrit l’an dernier par le grand dramaturge Michel Vinaver, à l’âge de 87 ans. Le texte, qui reprend l’affaire Bettencourt en nommant les principaux protagonistes, est jugé « enlevé, sarcastique, réflexif » par Brigitte Salino dans Le Monde. Il sera sans aucun doute l’un des grands rendez-vous de la saison au TNP !
Signalons enfin que le TNG (Théâtre Nouvelle Génération), désormais associé au théâtre Les Ateliers, a pour directeur Joris Mathieu que les Vénissians connaissent bien, puisque sa compagnie Haut et Court a longtemps été en résidence au Théâtre de Vénissieux. La présentation de saison se déroulera le 10 septembre à 20 heures au TNG : 23, rue de Bourgogne, dans le 9e arrondissement.
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