Les membres de l’APER (Association prévenir et réparer) ont appris, au cœur de l’été, que le ministre du Travail, François Rebsamen (depuis remplacé par Myriam El Khomri), avait fait appel de la décision prise le 28 avril dernier par le tribunal administratif de Lyon. Décision qui ordonnait le classement amiante de l’établissement Renault Trucks de Vénissieux (anciennement R-VI) pour la période allant de 1964 à 1996.
Terrible désillusion car cette décision constituait une première victoire dans le long combat que mènent les salariés pour la reconnaissance de leurs droits. Sans classement, pas de retraite anticipée à partir de 50 ans (ACAATA), pas de prise en charge des frais médicaux en cas de maladie. Or l’APER estime à environ 80 le nombre de personnes qui ont été victimes de problèmes de santé liés à l’amiante. Une vingtaine de décès sont à déplorer ces dernières années. Et de nombreux cas de cancers broncho-pulmonaires sont avérés.
“Une fois de plus, le ministre et gouvernement ont cédé à la pression du patronat au lieu de prendre en compte les attentes des salariés et la décision des juges”, se scandalise l’APER. Car parallèlement à la décision du ministère de se pourvoir, la direction de Renault Trucks a également fait appel et demandé à la justice de surseoir à l’exécution du jugement.
“L’objectif est clairement de gagner du temps et de satisfaire la demande de Renault Trucks, analyse l’APER. Au fil des années, le potentiel des salariés concernés ne fait que diminuer. On est loin des discours du gouvernement du président de la République s’apitoyant sur le sort des travailleurs exerçant des travaux pénibles ou insalubres dans le cadre du débat sur les retraites. Il y a les discours et les actes.”
parayre patrick
20 janvier 2016 à 7 h 38 min
concerné
maule jeanpierre
3 septembre 2015 à 15 h 25 min
merci les socialistes une fois deplus vous prouvez que vous été un ggouvernement de droite au service des patrons,une honte pour la classe ouvriere,qui s’en souviendra en 2017