Un mois et demi après l’inauguration du centre nautique intercommunal, Anne-Marie Bringuier, sa directrice, se montre presque étonnée : “J’ai rarement passé un été aussi calme ! La société de gardiennage (huit agents de sécurité dans les moments d’affluence) n’a pas été débordée. On n’a enregistré qu’un seul acte d’incivilité, peu banal : un père de famille qui mangeait des chips au bord du bassin s’est montré menaçant et a dû être sorti du CNI. Il est désormais exclu de l’équipement par arrêté de la présidente. Avec un public essentiellement familial (les jeunes ne pouvant accéder au CNI qu’à partir de 14 heures), c’était important.”
“On a fait le maximum pour que l’ouverture au public se fasse début juillet. Et on y est arrivés : inauguré le 6, le CNI a ouvert deux jours plus tard. Tout n’a pas été parfait, mais les quelque 35 agents avaient bien œuvré et le public a apprécié leur travail.”
Quant à la fréquentation, elle est correcte, sans plus. Quelque 3 800 personnes se sont présentées à l’entrée du centre nautique la première semaine. Début août, le total des entrées se montait à 10 000. Pas de record d’affluence donc, puisque la FMI (Fréquentation Maximum Instantanée), fixée à 900 cet été pour passer à 1300 personnes en septembre, n’a jamais été approchée. Les journées d’affluence, comme le 12 août dernier, ne dépassaient pas le millier d’entrées. Après le 15 août, quelque 200 personnes ont fréquenté au quotidien le nouvel établissement nautique du Moulin-à-Vent.
Sans parler de la période de ramadan qui a certainement dû influer, comment expliquer ce calme… relatif ? “L’obligation de porter un bonnet de bain a joué, c’est sûr, constate Anne-Marie Bringuier. Ce n’est pas apprécié par les jeunes ! Ils nous le font savoir et certains préfèrent du coup se diriger vers d’autres piscines, notamment celle de Gerland, ou Auguste-Delaune, à Vénissieux.” Et si le port du bonnet est obligatoire, c’est que le CNI a des bassins intérieurs et des espaces ludiques : c’est une des mesures mises en œuvre pour limiter la dispersion des chloramines dans l’air.
Quid du temps d’attente aux guichets ? “On doit désormais faire le distinguo entre les habitants de Lyon, Saint-Fons et Vénissieux (villes partenaires dans la gestion du Centre nautique) d’une part, et le public extérieur. Cinq tarifs différents sont appliqués et pour bénéficier d’une réduction, il faut présenter des justificatifs. Cela a forcément influé sur le passage. L’absence de terminal de carte bleue a aussi été problématique. Mais pour la rentrée, ce problème sera réglé.”
La rentrée, justement. Le nouveau CNI s’apprête à franchir une autre étape fin septembre, avec le retour des associations sportives. “Rien que pour l’aquagym, l’aquaforme et ses dérivés (aquabiking et ateliers d’aquacircuit), on s’attend à enregistrer des centaines d’inscriptions, anticipe la directrice de l’équipement. On a par exemple programmé 32 cours hebdomadaires d’aquagym ! L’amplitude d’une journée type va exploser : en semaine, on va ouvrir le CNI dès 8 heures, pour ne le fermer qu’à 22 heures (associations). On imagine ce que cela va drainer comme public ! On ne va pas chômer.”
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