Les élèves de CM2 de Mme Alcaraz et de M. Joannin, à l’école Max-Barel, ont reçu la semaine dernière le premier prix départemental du concours « Les petits artistes de la Mémoire”, initié par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC). C’est Philippe Couturaud, le nouveau directeur académique des services de l’Education nationale dans le Rhône, qui le leur a remis.
Aidés de leurs enseignants, les écoliers devaient retracer l’histoire d’un soldat de la Grande Guerre ayant un lien avec leur commune, et partir à la recherche des traces et témoignages laissés dans sa famille ou dans les archives.
Pour en arriver là, les enfants ont énormément travaillé, en plusieurs étapes. D’abord une phase de recherche sur la première Guerre mondiale. “Nous avons vu des documentaires, le film “Joyeux Noël”, racontent Sayma, Meryem, Florian, Julie, Amina, Lheny, Kamelia et leurs copains. Nous avons réalisé des exposés et étudié le “Carnet de poilu” réalisé par le peintre Renefer, qui raconte à sa fille sa vie quotidienne au front. »
Il fallait ensuite trouver un poilu. “Selsabile, une fille de la classe, nous a dit que son arrière-grand-père, Djilaliu Derkaoui, avait participé à la première Guerre mondiale dans les troupes coloniales. Combattant de Verdun, il y avait été blessé. Nous sommes partis de son histoire.”
Ils ont ensuite réalisé un film d’animation, “La Guerre des fleurs”, en stop motion, technique qui permet de créer un mouvement à partir d’objets immobiles. Entre chaque photo, les objets de la scène sont légèrement déplacés. Projetée à vitesse normale, la scène semble animée. Les élèves ont donc étudié cette technique, planché par groupes sur les plans et les textes et même fabriqué les décors : « On a fait les arrière-plans en aquarelle et en peinture, les accessoires et les personnages en pâte à sel ou pâte à modeler. On a choisi de représenter les soldats des différents pays par des fleurs : le bleuet pour la France, le myosotis pour l’Allemagne, la fleur du maquis pour l’Algérie. Nous avons appris à prendre des photos et à nous servir d’un logiciel spécifique. » Les musiques ont été enregistrées ainsi que les voix off de la petite fille et de son arrière-grand-père.
Après cet énorme travail et cette brillante récompense, la classe participe à la finale académique le 6 juillet. Les lauréats seront ensuite en finale nationale. Vu la qualité de leur travail, les petits Vénissians ont toutes leurs chances.