Mardi, ils étaient une centaine le long du boulevard Joliot-Curie, à défiler “pour l’emploi, l’industrie et les salaires”, à l’initiative de l’union locale CGT. “Ils”, ce sont les employés de Bosch, Sillia, Rexroth, Presstalis, Savoie Réfractaires et d’autres entreprises du secteur, “unis pour faire respecter les droits des salariés”.
“À Vénissieux plus qu’ailleurs, les usines sont fragilisées par les décisions que prennent le gouvernement et les actionnaires, expliquait un ouvrier de Bosch. On a vu Veninov à deux doigts de disparaître, on a bien du mal à envisager sereinement l’avenir de Sillia, Bosch et Rexroth ne savent pas de quoi demain sera fait… Nous avons toutes les raisons d’être inquiets. Et d’être en colère.”
Après avoir défilé le long de la ligne T4, les manifestants ont rejoint la préfecture, où se trouvaient déjà un millier de salariés de Renault Trucks, où se prépare un plan de 591 suppressions d’emplois.
“Nous avons été reçus par le préfet pendant deux heures, indique François Marques, secrétaire général de l’union locale CGT. Nous lui avons dit notre opposition aux lois Rebsamen et Macron, qui fragilisent respectivement les instances représentatives du personnel et le code du travail en déréglementant l’emploi. Nous avons également dénoncé le démontage des droits qui protégeaient les salariés contre les licenciements et la sécurisation des coûts et des délais des plans sociaux pour les actionnaires et les patrons. Le préfet s’est engagé à faire remonter nos inquiétudes auprès des ministres concernés.”