En parallèle de la manifestation, Lyon organise un Festival des roses qui se déroulera les 30 et 31 mai au parc de la Tête-d’Or, dans trois roseraies rénovées. Avec des ateliers, des animations, des défilés de mode, des stands d’information des rosiéristes français, des expositions… La soirée du 31 mai s’achèvera par un feu d’artifice visible depuis les berges du Rhône et offert par la municipalité de Caluire (1).
Parmi les nombreuses conférences (en anglais), signalons que le grand rosiériste vénissian Joseph Pernet-Ducher sera évoqué le 29 mai par son descendant, Fabien Ducher, et le photographe Étienne Bouret. Les congressistes en profiteront pour visiter Lyon et ses alentours. Ainsi viendront-ils à Vénissieux le 29 mai pour voir le square Pernet-Ducher fleuri par le service municipal des Espaces verts, et l’ancien cimetière, où reposent plusieurs grands rosiéristes. Cette balade se fera en partenariat avec Viniciacum dont le fondateur Gérard Petit, aujourd’hui président d’honneur de cette association vénissiane, s’est depuis longtemps intéressé à la question.
C’est justement à Vénissieux que réside Nathalie Ferrand. Cette jeune femme, docteur en histoire à Lyon 2, chercheuse associée au laboratoire d’études rurales et membre de Viniciacum, vient de publier une version grand public de sa thèse : « Créateurs de roses. À la conquête des marchés (1820-1939) »(2). Elle a présenté et dédicacé son ouvrage, ce samedi matin, à la médiathèque Lucie-Aubrac, à l’invitation du maire. « L’ouvrage de Nathalie Ferrand participe à la transmission de la mémoire, de ce passé riche de femmes et d’hommes qui ont forgé l’identité de notre ville », a déclaré Michèle Picard.
« Avec cette thèse, rappelle-t-elle, j’ai gagné le concours 2015 de la Société nationale d’horticulture française (SNHF) : le prix me sera remis à l’occasion de ce congrès. Je ferai également une communication pour présenter mon travail et parler de la conquête des marchés par les rosiéristes de la région lyonnaise, ou comment ces petites maisons sont arrivées à exporter dans le monde entier. Je traiterai de l’aspect économique et culturel. Il n’y a pas eu que la soie à Lyon ! »
(1) http://www.lyon-roses-2015.org
(2) Collection La pierre & l’écrit – Presses universitaires de Grenoble. 30 euros.