Dans la salle, des élus, notamment la première adjointe Yolande Peytavin et l’adjointe de secteur, Véronique Callut, des responsables techniques, des directeurs de service municipaux, des parents d’élève, des enseignants et des DDEN. “Nous voulons donner à chaque enfant de notre ville les moyens de grandir le mieux possible et de s’épanouir. Nous sommes très attachés à leur scolarité”, précisait Michèle Picard, qui rappelait en préambule le contexte qui a rendu indispensable cette construction.
Sur le périmètre qui comprend le groupe scolaire « historique » du Centre, ainsi que ceux de Gabriel-Péri et de Charles-Perrault, 400 élèves supplémentaires sont attendus, rappelait-elle. Et déjà, le Centre et Gabriel-Péri se trouvent dans une situation très tendue : au Centre, cinq classes ont été ouvertes entre 2009 et 2014 et cinq autres devraient ouvrir entre 2015 et 2019. Situation à peu près identique à Gabriel-Péri avec l’ouverture de quatre classes entre 2009 et 2014 et la prévision de trois à cinq autres entre 2015 et 2019. Charles-Perrault sera bientôt dans le même cas. Cette prospective scolaire se fonde sur l’augmentation prévisible du nombre d’élèves compte tenu des nouveaux logements, des seuils d’ouverture et de fermeture de classe, et des naissances à venir dans les familles habitant dans le périmètre. C’est dire si l’urgence est là…
Le nouveau groupe scolaire, pour lequel le chantier a été lancé en mars, est construit sur un terrain de 6 500 m2. Le montant estimatif des travaux (hors foncier) s’élève à 14 millions d’euros. La fin de chantier est prévue pour la rentrée 2016.
« Ne pas blesser le paysage ! »
L’architecte, Roland Castro, présentait son projet avec enthousiasme, heureux d’avoir remporté le concours auquel se présentaient quatre cabinets d’architecture : « Dans ce projet, explique-t-il, nous avons dû faire face à une difficulté : la pente du terrain. Le site est joli, il ne fallait surtout pas blesser ce paysage. Je suis très attachée à l’école, c’est un lieu où l’on travaille, où les enfants doivent se sentir bien. C’est pourquoi nous devons la rendre avenante, pour leur donner l’envie d’y entrer. On a construit l’étage à l’intérieur : de la rue, vous ne le verrez pas. Les enfants auront trois cours pour se détendre : hautes et basse. En maternelle et en élémentaire nous alternerons un alignement de classes avec des espaces que nous transformerons en espaces verts inaccessibles aux élèves, juste pour le plaisir ! Tous les services de la Ville travaillent en bonne harmonie avec nous. C’est important.”
Après cette intervention, place aux questions de la salle. La première concernait la sécurisation de la rue Gaspard-Picard : “Cette rue est abandonnée, sans éclairage, ses trottoirs sont excessivement étroits”, pestait un habitant. À quoi Yolande Peytavin, la première adjointe, répondait : “Nous sommes en train de travailler avec la Métropole, qui doit agrandir des trottoirs, élargir des voies. Nous reviendrons vers vous pour vous présenter le projet en prenant en compte vos préoccupations. » Toujours à propos de cette rue, qui relie les Minguettes au quartier du Centre, une dame estimait : “Il faut fermer le haut de la rue, car les scooters la descendent à très vive allure”. Un couple, propriétaire dans le quartier depuis un an et demi, demandait si les activités du temps méridien et du périscolaire auraient lieu dans l’école. “Bien sûr, précisait le maire. Un espace de restauration et un self accueilleront respectivement les élèves de maternelle et ceux de l’élémentaire. C’est une école comme toutes les autres ! » Une dame : “Quels sont les enfants qui vont changer d’école ? Cette ouverture entraînera-t-elle des fermetures de classe dans les autres établissements ?” Le nouveau périmètre scolaire sera rendu public à l’automne prochain, annonçait Michèle Picard, assurant : « Bien évidemment, nous n’assisterons à aucune fermeture de classe dans ce secteur. » Venait encore une question sur le stationnement des enseignants : “Ils auront un parking en sous sol, répondait Roland Castro. Et un garage à vélos sera installé à l’intérieur de l’école. » Au-delà, plusieurs riverains se montraient inquiets pour le stationnement en général. Apprenant que deux places de dépose-minute sont prévues, un papa s’énervait : “Ce n’est pas suffisant ! » À quoi un habitant rétorquait : “Les enfants vont venir du quartier, pas du Moulin-à-Vent ou de Parilly ! Un peu de marche ne leur fera pas de mal !”