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Trois jours Hors Cadre au cinéma Gérard-Philipe

Le festival Hors Cadre, qui croise cinéma et littérature, vit sa 6e édition du 3 au 5 avril. « L’Astragale », avec Leïla Bekhti et Reda Kateb, adaptation d’un roman des années 60, est projeté en avant-première vendredi.

astragale

Baptisées du nom de Hors Cadre et organisées par le cinéma Gérard-Philipe et l’Espace Pandora, les rencontres cinéma et littérature en sont à leur sixième édition. Et force est de remarquer qu’elles sont pour une fois plein cadre sur le thème qu’elles se sont imposé. Les années précédentes, plusieurs films de la programmation échappaient au domaine de la littérature, n’étant pas adaptés d’œuvres littéraires. Ainsi en était-il de « Se battre » (en 2014), de « Coffee and Cigarettes », « Dead Man Talking » et des deux films de Brian De Palma (en 2013) etc.

Cette fois, tout colle, du début à la fin. Et, si vous aimez les films tirés de romans, vous serez servis. Ainsi, « L’Astragale » rend-il hommage à Albertine Sarrazin. Cette jeune romancière hélas oubliée aujourd’hui, raconte dans ses écrits les expériences malheureuses qui la conduisirent en prison pendant huit ans, avant de succomber à une opération du rein en 1967, à deux mois de son trentième anniversaire. Le cinéma s’était intéressé à ses textes avec « L’Astragale » de Guy Casaril en 1968 et « La Cavale » de Michel Mitrani en 1971. Si ce n’est une adaptation mexicaine (« Amor a la vuelta de la esquina ») en 1985, il faudra attendre plus de quarante années pour une nouvelle mise en images de « L’Astragale » par l’actrice et réalisatrice Brigitte Sy, emportée avec fougue par Leïla Bekhti (qui succède à Marlène Jobert et Juliet Berto dans un personnage très proche de la vraie Albertine) et Reda Kateb. Le film sera projeté en avant-première le 3 avril à 20h30.

Si vous préférez les romans noirs, celui de Vera Caspary, « Laura », a moins bien passé le temps (il a été réédité chez Christian Bourgois dans les années quatre-vingt, dans la collection Série B) que sa mythique transposition à l’écran par Otto Preminger, en 1944, avec la sublime Gene Tierney et une brochette de comédiens que les cinéphiles adorent : Dana Andrews, Vincent Price, Clifton Webb… Avant la projection, Pierre Soletti, écrivain en résidence littéraire à Vénissieux —grâce à l’Espace Pandora— lira des extraits d’un ouvrage d’Yves Martin hautement cinéphile, « Les rois ambulants » (4 avril à 18 heures).

Restons dans les adaptations : celle de « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy Lewis est devenue « Pourquoi j’ai pas mangé mon père », négation apportée par Jamel Debbouze dans son film d’animation tiré du récit. Autre curiosité : Jamel aurait choisi pour la voix d’un de ces hommes des premiers temps celle de Louis de Funès (5 avril, 14h30).
Avec « Suite française », le Britannique Saul Dibb s’intéresse à un texte de 1942 d’Irène Nemirovsky, morte à Auschwitz la même année et qui reçut à titre posthume le Renaudot en 2004. L’auteur avait également écrit une « Vie de Tchékhov » et, justement, le grand écrivain russe est devenu le sujet d’un film de René Féret, « Anton Tchekhov 1890 », qui parle de son passage de la médecine à l’écriture (plusieurs diffusions pour ces deux films).

Autre grand écrivain incarné à l’écran, Pier Paolo Pasolini prend, dans le film d’Abel Ferrara qui est consacré à son ultime journée et à son assassinat, les traits de Willem Dafoe. Le 5 avril à 18 heures, la projection se fera en présence des écrivains Frédérick Houdaer et Vanessa de Pizzol et du journaliste Luc Hernandez (5 avril à 18 heures).

Changement total de décor (les ailleurs sont un fil rouge de cette édition) avec la venue du cinéaste André Zech et de l’écrivain et ethnologue Jean-Yves Loude, le 4 avril à 20h30, qui viendront présenter « Les princes des fatras ». Tourné dans un bidonville d’Haïti, le film s’inspire du livre que Loude a tiré de cette fantastique expérience de ramassage collectif des déchets, par « des êtres remarquables qui ne méritent pas l’abandon dans lequel un monde égoïste les plonge et maintient ».
Ethnologue elle aussi, Viviane Lièvre présentera au cinéma, du 30 mars au 6 avril, une série de photos sur l’archipel de São Tomé-et-Principe, au large de l’Afrique.

Hors Cadre, du 3 au 5 avril.
Renseignements : 04 78 70 40 47.
https://www.facebook.com/FestivalHorsCadre
Twitter : @HorsCadre_#HorsCadre

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