« La liste que Lutte ouvrière présente pour ces nouvelles élections municipales à Vénissieux est assez semblable à celle de 2014. Notre plus jeune candidat a 18 ans, il vient tout juste d’avoir le droit de vote. Le plus âgé a 84 ans. La moyenne se situe à 50 ans… Et presque tous les quartiers sont représentés. »
Jean-Pierre Tardy —tête de liste—, qui tenait avec Marie-Christine Seemann une réunion publique mercredi soir dans la salle Albert-Rivat, devant une trentaine de personnes, ne s’étendra guère plus sur les candidats. La personnalisation, ce n’est pas leur truc. Non, le seul objectif des militants de Lutte ouvrière, c’est de « Faire entendre le camp des travailleurs », comme le clame l’intitulé de la liste.
S’ils ne contestent pas qu’il n’est pas indifférent qu’une ville soit dirigée par « un maire préoccupé par les problèmes sociaux ou par un maire qui stigmatise toute une partie de la population », n’attendez pas d’eux d’autre concession. « Une élection municipale ne peut pas changer en quoi que ce soit la situation de ceux qui ont du mal à trouver du travail, ou qui sont mal logés, martèle Jean-Pierre Tardy. Aucune municipalité n’a les moyens d’empêcher les patrons de supprimer des emplois, ou de les obliger à augmenter les salaires. Surtout qu’elles sont elles-mêmes de plus en plus en mal d’aider les plus pauvres, à cause des coupes budgétaires que Hollande et Valls leur imposent. »
Alors, s’ils se présentent à des élections locales, c’est pour donner leur avis. Pour dénoncer ces gouvernements à genoux devant le patronat. Ou les lois dites « de sécurisation de l’emploi » qui n’ont abouti qu’à grossir les rangs de chômeurs. Ou le gaspillage d’argent public. Et de citer, entre autres exemples, Renault Trucks qui a touché 8,2 millions d’euros au titre du CICE en 2013, 11 millions en 2014 et 13 millions de Crédit impôt recherche… mais qui licencie.
« Il faut dire au PS que les travailleurs sont écœurés par les mensonges et les fausses promesses, et que tôt ou tard, ils relèveront la tête, poursuit Jean-Pierre Tardy. C’est la déception engendrée par leur politique qui fait monter le Front national mais quand nous nous adressons à ceux qui sont tentés par ce bulletin de vote, nous leur montrons qu’ils se tirent une balle dans le pied en repoussant la barre toujours plus à droite. Mais à Vénissieux, il faut aussi refuser cet autre charlatan qu’est M. Girard, le représentant de la droite. Il fait croire qu’il défend les pauvres. La bonne blague ! Quand il parle du bétonnage de la ville, ce n’est pas pour dénoncer les profits de Bouygues, c’est parce qu’il ne veut pas de logements sociaux…
« Ce que veulent les candidats de Lutte ouvrière, conclut Jean-Pierre Tardy, c’est faire monter la conscience que seules des luttes de grande ampleur pourront imposer l’interdiction des licenciements ou le partage du travail entre tous sans baisse de revenu. Voilà à quoi sert le vote pour notre liste. »