L’ex-présidente du Medef, Laurence Parisot, était en visite aux Minguettes, hier, à l’invitation de Mourad Benchellali, enfant du quartier et ex-détenu de Guantanamo. Les deux personnages ont fait connaissance à Europe 1 où l’ancienne patronne des patrons est chroniqueuse. Mourad Benchellali venait y témoigner de son « Voyage vers l’enfer » (titre du livre qu’il a écrit). Laurence Parisot a « beaucoup apprécié » le bouquin et découvert « un homme remarquable par ses capacités à tirer leçon de ce qu’il a mal fait et à s’engager dans une certaine forme d’action et de réflexion ».
Voilà pour la genèse de la rencontre. Quant à l’objectif de cette journée aux Minguettes, suivie par de nombreux médias, il s’agissait avant tout d’une prise de contact, avant, espère Mourad Benchellali, de « voir ce que l’on peut construire » pour répondre aux problématiques des quartiers populaires, singulièrement en matière d’accès à l’emploi.
Après une matinée consacrée à la rencontre d’associations locales (la Régie de quartier Armstrong puis l’épicerie sociale et solidaire En Faim), Laurence Parisot a participé à une table ronde dans les locaux de Bioforce, avec une vingtaine d’associations et structures d’insertion.
Devant la presse, elle a plaidé pour le vivre ensemble, la nécessité de mieux faire se rencontrer les quartiers et le monde de l’entreprise, et surtout le développement de l’entrepreneuriat, dans lequel elle voit « une des principales solutions » pour les jeunes des quartiers populaires. Non sans dénoncer au passage « le poids des charges excessives » et les « lourdeurs administratives » qui pèsent sur les entrepreneurs.
Un discours finalement assez convenu pour une ex-présidente du Medef, même si le cadre ne l’était pas.
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