D’ici à la fin du mois de mars, la direction du groupe Bosch va décider de l’avenir du site de Vénissieux, où sont produits des éléments de pompes à injection diesel. C’est ce qu’annonce le syndicat CGT, qui a décidé de lancer une alerte.
“Nous produisons des éléments pour des pompes à injection répondant à la norme Euro3, explique Kamel Ahamada, délégué syndical. Mais aujourd’hui, la norme en vigueur est l’Euro7 ! Notre production ne sert donc que pour des moteurs montés en Russie ou en Asie. Et on perd régulièrement de la charge de travail.” Le risque pour le site de Vénissieux étant que la direction décide de transférer cette fabrication à Curitiba, au Brésil.
Actuellement, un peu plus de 300 personnes travaillent encore à Vénissieux pour le groupe allemand. Dont 122 sont en préretraite. Et à peine une cinquantaine sur les ateliers diesel. “Il y a quinze ans, nous étions plus de 1000, ici. Notre production est en train de mourir. Il faut que quelque chose soit fait, et vite. Nous avons des commandes jusqu’à décembre 2015, mais après ? Si la direction décide d’un nouveau plan social, c’est la fin du site.”
Selon le syndicat, la solution pourrait consister en l’arrivée sur le site d’une nouvelle production. “Dans l’usine de Rodez, 200 salariés travaillent à la fabrication de bougies diesel, détaille Kamel Ahamada. Nous pourrions travailler en complémentarité avec eux. Ils ont besoin de pièces qui viennent d’Allemagne, mais qu’ils ont du mal à recevoir parce que l’usine qui les fournit reçoit trop de demandes. Cela pourrait être notre rôle. Nous avons les capacités pour, et des équipes très motivées.”
Un expert travaille actuellement sur la faisabilité de cette opération. Il devrait rendre ses conclusions d’ici à la fin du mois, idéalement avant la visite sur le site de la direction du groupe allemand. “Bosch a les moyens de conserver son site de Vénissieux, estime un salarié de l’usine : en 2014, ils ont fait 49,8 milliards de chiffre d’affaires…”
Gilles Lulla
12 mars 2015 à 10 h 50 min
Juste une précision : le papier a été écrit par Grégory Moris et mis en ligne par mes soins… Mais peu importe, nous prenons ce remerciement de façon collective. Nous nous efforçons, en effet, et depuis toujours, de suivre au plus près les questions touchant aux emplois industriels.
David
12 mars 2015 à 9 h 50 min
Merci Mr Lulla de suivre les infos de bosch dont on parle pas assez. La politique de bosch est scandaleuse à venissieux on meurt à petit feu.