C’est au complexe de futsal We Are Sports que Lotfi Ben Khelifa a choisi, ce jeudi, de donner le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales partielles de Vénissieux. Le signe d’un avant premier tour sportif pour le socialiste ? “C’est une salle de sport, donc du mouvement, expliquait le candidat. Vénissieux doit être en mouvement. C’est une salle moderne, créée par des entrepreneurs jeunes et dynamiques. C’est une salle ouverte sur l’agglomération. C’est un peu comme ça que j’imagine ma ville. Que j’en parle à mes colistiers.”
Les colistiers, justement. Sur la liste présentée par Lotfi Ben Khelifa en présence du député du Rhône Yves Blein, on remarque d’abord… les absents. Sandrine Picot, Nadia Chikh, Bernard Rivalta, Saliha Mertani, Jeff Ariagno, entre autres, n’ont pas souhaité repartir aux côtés du secrétaire de la section locale du PS. Les deux premières ont même choisi de rejoindre une autre liste, celle de Michèle Picard. Quant au troisième, il n’aurait “pas fait la demande” au candidat socialiste. Quitte à perdre définitivement la présidence du Sytral, responsabilité qui nécessite d’être élu communautaire.
De fait, on compte sur la liste beaucoup plus de représentants de la société civile qu’en 2014. On notera par ailleurs la présence de l’ancienne élue communiste Annie Brouet, du président de l’OMS Patrick Prade, ou encore du médecin Pascal Dureau.
Estampillée “Majorité métropolitaine”, la liste menée par Lotfi Ben Khelifa est, des cinq en lice, celle qui est la plus tournée vers le “super Grand Lyon”, né officiellement au début de l’année 2015. Et qui mieux que le président de la Métropole, Gérard Collomb, pouvait ouvrir la soirée avec un message vidéo ? “Cette métropole a une importance capitale pour l’avenir de Vénissieux, assurait ainsi le maire de Lyon. Aujourd’hui, elle investit plus dans vos quartiers que ne le fait la mairie de Vénissieux. Que nous puissions travailler en commun, en confiance, c’est donc essentiel pour votre avenir.”
En dehors d’une meilleure intégration de Vénissieux à la Métropole de Lyon — rappelons que les élus communistes de la ville avaient refusé de faire partie de son exécutif —, Lotfi Ben Khelifa a profité de cette soirée de lancement pour présenter les premiers éléments de son programme. Le socialiste propose ainsi de créer une Maison de l’emploi et de l’entreprise, et de donner de l’activité à 1 000 jeunes à travers divers dispositifs d’insertion. Il souhaite enrichir le périscolaire, avec ouverture des cantines le mercredi et menus diversifiés (avec et sans viande). Il prévoit de mettre en place un conseil d’habitants, tirés au sort et indemnisés, pour relancer la démocratie participative. Il promet, enfin, une baisse des impôts locaux de 1 % chaque année, financée par “des économies dans les dépenses publiques”.
“Notre programme est à la fois ambitieux et très simple, expliquait Lotfi Ben Khelifa. Ambitieux, car Vénissieux mérite vraiment de changer, de participer entièrement à la Métropole. Simple, car il faut se fixer des priorités. Sinon, on ne fait que parler.”