Depuis vendredi soir, la possibilité d’une union entre la liste conduite par Michèle Picard et le PS était déjà bien entamée. Après des semaines de négociations, l’équipe de la candidate communiste s’étonnait “de l’entêtement de Gérard Collomb et du secrétaire fédéral du Parti socialiste, qui tentent de nous imposer des exigences inacceptables et contraires au rassemblement le plus large”.
Ces exigences portaient sur la présence de six candidats socialistes sur la liste Picard, dont Lotfi Ben Khelifa, celui qui, en mars 2014, lors d’une campagne âcre, avait fait de la « fin du communisme » à Vénissieux son principal thème de mobilisation.
Les positions de Michèle Picard et Lotfi Ben Khelifa étaient manifestement irréconciliables. Le patron de la fédération socialiste du Rhône, David Kimelfeld, a officialisé l’échec des discussions ce jour dans un communiqué de presse où il fait endosser la responsabilité aux communistes : “Le PC a fait le choix de rompre le dialogue en refusant d‘accorder aux socialistes une représentation minimale et en exigeant le retrait de Lotfi Ben Khelifa. Dans un tel contexte, pour que l’ensemble des voix de gauche puisse peser dans le scrutin et pour proposer aux Vénissians un projet ambitieux mené par une équipe neuve, le Parti socialiste mènera une liste lors des prochaines municipales.”
David Kimelfeld précise que “cette liste aura à cœur de mener une bataille digne, contre le risque de basculement de la ville à droite, tout en démontrant combien la Métropole pourrait mieux accompagner le développement de Vénissieux.”
Derniers commentaires