Il reste à peine un mois avant que l’on revote à Vénissieux. Passé le choc de l’annulation définitive du scrutin municipal, l’équipe de Michèle Picard, maire élue en 2014, est repartie dare-dare en campagne. Une permanence est ouverte dans l’ancien magasin de presse de la rue Jean-Jaurès (l’inauguration publique en a lieu ce dimanche à 11 heures), porte à porte, réunions d’appartements ou de quartier sont programmés. Et la salle Irène-Joliot-Curie était comble, hier, pour le lancement de la campagne.
André Gerin a repris le rôle de chef d’orchestre, qu’il partageait l’an dernier avec Guy Fischer, dont la mémoire a été saluée avec émotion. L’ancien député martelait les qualités de Michèle Picard, une femme, maire et communiste qui tient le cap à gauche (« Le 49-3 n’a rien à voir avec cet objectif ») et qui défend « partout et toujours les valeurs républicaines et la laïcité ». « Elle a été élue sur ces valeurs en 2014, et cela a donné la haine à la droite de Christophe Girard et aux identitaires. »
Les partenaires de la liste gagnante ont tour à tour pris la parole. Idir Boumertit (Parti de gauche) vantant la stabilité de la majorité sortante et la bonne gestion de la Ville, le travail mené contre la véritable insécurité qu’est le chômage et l’austérité : « L’annulation du scrutin est une parenthèse. C’est le courage qui remporte la victoire. »
Déplorant le « gâchis du temps perdu », Gilles Roustan (EELV) insistait sur « les exigences sociales fortes et humaines du programme », et invitait à sanctionner la droite et l’extrême droite. Ceux-là même que Danielle Gicquel personnalité socialiste de la majorité sortante (et Bretonne), comparait aux bernard-l’hermite, ces crustacés mus par l’objectif d’aller occuper la place des autres. Djil Ben Mabrouk, qui était adjoint à l’emploi et aux commerces, détaillait le travail accompli en dix mois : pôles automobile, de restauration et d’hôtellerie, commerces à Vénissy, et la « feuille de route ambitieuse » qui reste à développer. La Maison de l’emploi, par exemple. La seule allusion de la soirée aux possibles entrées sur la liste élue en 2014 est venue de Thierry Vignaud (MRC) : « Oui à l’union de toutes les sensibilités de gauche, mais sans changer un iota de notre programme. Car nos objectifs ne changent pas et notre détermination est encore plus forte ».
Ces interventions étaient entrecoupées de témoignages de Vénissians, venus expliquer pourquoi ils soutenaient Michèle Picard et ses colistiers : Patrick Prade (dirigeant sportif), Zaïa Ouaret (militante de quartier), Michel Salmon (entente cycliste du Moulin-à-Vent) Mohamed Zekri (équipe locale des caisses à savon), Mohamed Belamri (militant associatif), Marc Bernard (directeur de Traction avant), le docteur Jean-Jacques Martin. Ou encore une jeune commerçante, nouvellement arrivée à Vénissy, Sakina Beldjaïdi.
Il revenait évidemment à Michèle Picard de conclure cette réunion : « Nous avons travaillé sans relâche pour mettre sur les rails notre contrat communal et mettre en œuvre des politiques utiles aux habitants » : emploi, nouveau groupe scolaire du centre, reconstruction du CNI, création de nouvelles aides du CCAS pour coller au plus près aux difficultés des habitants, etc. « L’objectif de la droite est de casser notre gestion progressiste, assurait-elle, appuyant son propos sur les votes du groupe Girard au conseil municipal. Défendant ce « socle républicain qu’est la commune », elle évoquait les conséquences de l’austérité qui pèse aussi sur la Métropole, tout en exigeant plus de transparence sur les choix d’agglomération. Pour conclure, Michèle Picard invitait chacun à se mobiliser afin d’« amplifier encore la victoire de 2014 ».
Prochaines réunions
Quartier centre : 24 février à 18 heures, salle Albert-Rivat ;
Moulin-à-Vent : 26 février à 18 heures, au foyer Paul-Vaillant-Couturier ;
Parilly : 5 mars à 18 heures, salle Jeanne-Labourbe ;
Minguettes : 12 mars à 18 heures, Maison des fêtes et des familles ;
Max-Barel, Charréard et Monery : mardi 17 mars à 18 heures, à la Halle à grains ;
Et meeting mercredi 18 mars à 18 heures, salle Irène-Joliot-Curie.