Puisque l’Espace Pandora est au cœur du Printemps des poètes tel qu’il sera célébré en mars dans l’agglomération, il était normal que Georges Képénékian, premier adjoint au maire de Lyon délégué à la Culture, déclare lors de la conférence de presse annonçant la 17e édition du Printemps : « Pandora mène l’insurrection aujourd’hui ». Il faut ajouter, pour bien comprendre, que le thème national de la manifestation est « L’insurrection poétique », illustrée par cette phrase de Maïakovski : « Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent ». Pandora, donc, qui profitera de ce rendez-vous annuel pour annoncer son trentième anniversaire, déclinable sur tout 2015. Du 7 au 14 mars, la poésie sera partout, ainsi que le souhaitent les organisateurs. À Vénissieux, elle nous parviendra le 26 mars à 20 heures, au Théâtre de Vénissieux, où seront tout à la fois salués Pandora et Pier Paolo Pasolini. L’association, on l’a mentionné, soufflera ses bougies. Le poète et cinéaste italien a, quant à lui, été assassiné en 1975, il y a quarante ans. Pandora invitera sur la scène du théâtre quelques-uns des auteurs qui ont participé à l’ouvrage collectif consacré à Pasolini et qui devrait paraître en même temps : Jean-Gabriel Coscolluela, Giuseppe Lucatelli, Marc Porcu, Paola Pigani et Thierry Renard. Les lectures seront suivies, à 21h30, par la projection de « Mamma Roma », l’un des nombreux chefs-d’œuvre de Pasolini.
Avant cela, le Printemps des poètes sera lancé —c’est une première— lors de la Fête du livre de Bron, le 7 mars à 10h30. Toute la semaine, on rendra hommage à Pasolini (également le 12 mars à Lieues, dans le premier arrondissement de Lyon), on commémorera le centenaire du génocide arménien (lectures de poésies le 12 mars à Décines), on attribuera le prix Roger-Kowalski à Jean Joubert (7 mars à la bibliothèque de la Part-Dieu) et, pour la première fois, le prix René-Leynaud. Les poètes installeront encore leurs pénates au Périscope, au Lavoir public, au Kraspek Myzik et sur la péniche Lavange, à L’Antre Autre et à Vaulx-en-Velin, à Confluences et à l’Espace Hillel, au studio Anou Skan, à l’ENS, au CHRD et au musée des Beaux-Arts, au Marché Gare et au musée gallo-romain de Fourvière, aux Asphodèles et à Grenoble, jusque sur tous les panneaux lumineux de Lyon, grâce au concours poétique par textos, en partenariat avec les TCL. « La poésie, remarquait Thierry Renard, le directeur de l’Espace Pandora, n’est pas le vilain petit canard de la littérature (…) L’année 2015 a démarré tragiquement et le thème national de l’insurrection poétique prend tout son sens. La parole des poètes est toujours libre et a toujours été vitale, nécessaire dans les temps les plus troublés. » Quoi de mieux, en guise de démonstration, que de laisser la parole à Charles Juliet et à Pierre Soletti, nouvel écrivain en résidence à Vénissieux ?
henri brosse
18 février 2015 à 17 h 40 min
Bravo pour l’affiche et le choix de Maïakovski !
où peut-on envoyer plus qu’un texto, (question dimension) une insurrection poétique ?