Les décisions gouvernementales de réduire les dotations d’État de 11 milliards d’euros jusqu’en 2017 (soit 28 milliards de baisse cumulée sur la période allant de 2014 à 2017) se traduisent pour les communes par des pertes sèches qui mettent en péril de nombreux projets d’investissement et donc l’emploi (alors que les collectivités représentent 71% de l’investissement public du pays), mais aussi le soutien aux associations, aux clubs sportifs, mais aussi l’aide aux plus démunis, la santé…
Pour Vénissieux, l’analyse faite par les services financiers fait apparaître que la perte sera de 7 millions d’euros en 2017. Et le maire ne cesse de donner cette comparaison : 7 millions, c’est une année et demie de maintenance de tout le patrimoine municipal, ou la moitié du coût de construction d’un groupe scolaire.
Alors que la plupart des communes s’apprêtent à voter leur budget primitif, un mouvement contre l’austérité imposée est en train de se faire jour dans les collectivités territoriales. Il se manifestera en particulier ce jeudi 22 janvier par des fermetures de mairies. A Vénissieux, c’est à un rassemblement contre l’austérité que Michèle Picard appelle. « Ensemble, refusons ces politiques d’austérité qui amputent injustement le budget communal alors que, dans le même temps, les marchés financiers, les dividendes et l’évasion fiscale progressent, écrit le maire. Refusons de faire payer aux habitants ces coupes budgétaires ; refusons ces plans qui vont fragiliser l’activité économique et détruire l’emploi, notamment local ; refusons de voir les services publics amoindris ; refusons l’impasse dans laquelle la baisse des dotations de l’État va entraîner les communes. »
Rendez-vous est donné aux habitants, aux associations et aux forces républicaines et progressistes ce jeudi à midi, sur le parvis de l’hôtel de ville.
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