Le chantier combiné (transport fer-route) de Vénissieux, situé chemin du Charbonnier, compte parmi les plus importants de France. Son activité a encore augmenté en ce début d’année 2015 avec la mise en place, par la société Naviland Cargo, d’un système de navettes pour conteneurs entre le port de Rotterdam et le sud de la France.
L’information a été donnée par le portail internet WK-TL, spécialisé dans le transport et la logistique. La liaison ferroviaire entre les Pays-Bas et Vénissieux s’effectue en 48 heures. 24 heures supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les terminaux de Fos-sur-Mer et de Marseille. Le site professionnel précise que “les échanges de produits chimiques entre le nord et le sud de l’Europe devraient constituer une grosse partie du fret”.
Une information de nature à inquiéter les riverains du chemin du Charbonnier, en particulier les membres de l’association Halte aux bruits et à la vitesse, qui se bat depuis des décennies contre le trafic poids lourd généré par la présence du chantier combiné, mais aussi contre les risques liés au transport de matières dangereuses. Des risques bien réels : en 2001, la chute d’un container inflammable avait entraîné l’évacuation de 400 habitants et la mise en place d’un périmètre de sécurité de 200 m. En 2005, un soupçon de fuite sur un container de trichlorure de phosphore (démenti ensuite par les pompiers) avait également conduit au bouclage du quartier.
L’ouverture de cette nouvelle liaison intervient par ailleurs en plein débat sur le CFAL (Contournement fret de l’agglomération lyonnaise) dont la partie sud se fera au plus tôt en 2030. “En attendant, cela signifie que les trains de fret internationaux, de plus en plus nombreux, vont continuer à passer sur la ligne qui traverse Saint-Priest, Vénissieux et Saint-Fons, dénonce Enrico Réa, le président de l’association Halte aux bruits. Je le répète depuis des années : un jour, il y aura un drame. Mais on ne nous écoute pas ! »
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