Arrivé le 1er décembre, officiellement en poste depuis le 15 décembre, Thierry Beaudoux a été choisi pour être le nouveau directeur général de la Sacoviv. Fort de trente années d’expérience dans l’habitat social, il a travaillé dans plusieurs types d’organismes de logement, essentiellement en région Rhône-Alpes avec quelques incursions dans le Pas-de-Calais et l’ouest de la France.
Thierry Beaudoux ne découvre pas Vénissieux : la commune faisait partie de son territoire d’intervention lorsqu’il dirigeait les foyers Adoma. « J’avais en responsabilité le foyer Billon, Les Cèdres et Les Platanes, rue Joannès-Vallet. Cela remonte aux années 2000-2007. Depuis, le territoire s’est modifié, les acteurs ont changé, la municipalité aussi a évolué. Et je ne connaissais pas la Sacoviv, son patrimoine de 1747 logements, son organisation et ses ressources humaines. »
Il définit ses priorités avec deux verbes : rencontrer et dialoguer. « Le dialogue entre la Sacoviv et les habitants a besoin d’être renouvelé », affirme-t-il. « Ce dialogue existe mais il est tendu. Il faut l’améliorer en qualité, en fréquence et en formes. Il faut reprendre tout cela tranquillement et rapidement, en faisant confiance aux responsables d’immeubles et aux services de proximité. Il faut aussi renouveler nos outils de communication pour donner des informations aux locataires, dire ce que l’on fait —et qu’on fait bien—, valoriser nos actions. La Sacoviv est un outil du logement à Vénissieux qui a des qualités et que je veux faire fonctionner de manière plus efficace et plus efficiente. Je veux être à l’écoute des locataires. Ils ont des représentants au conseil d’administration et nous allons relancer cette instance de dialogue qu’est le conseil de concertation locative. »
Déjà, Thierry Beaudoux sait que le nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU), dans lequel la Sacoviv va s’impliquer, sera important : « Dans notre patrimoine, le Couloud est concerné. Le quartier Max-Barel/Duclos a été retiré du périmètre des 200 quartiers prioritaires mais le maire a demandé au ministre de la Ville qu’il y soit réintégré (ce qu’elle a obtenu, vient-elle d’annoncer). L’enjeu est majeur pour la Sacoviv car c’est presque 900 de ses logements qui seraient concernés. »
Alors, le « Bienvenue en enfer » lancé par un élu de l’opposition lors de la présentation de Thierry Beaudoux au conseil municipal de décembre ? Le directeur général de la Sacoviv balaie l’apostrophe : simple provocation à caractère politique. Quant au fait que les fonctions politiques du président de la Sacoviv et les fonctions techniques du directeur soient désormais totalement distinguées, il estime que cela va lui permettre de se consacrer pleinement à l’organisation et à la gestion de la société dans un lien renouvelé avec la Ville.
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