La première fresque a pris place sur le mur en face de la Maison de l’enfance Joliot-Curie, autoportraits peints par les enfants avec l’aide du street artist Don Mateo. Et la seconde sur deux pignons d’immeubles de la Sacoviv, à l’angle de la rue Paul-Bert et du boulevard Ambroise-Croizat. Réalisée par CitéCréation, elle évoque le passé rosiériste de la ville.
Tout aurait été parfait si une pluie diluvienne ne s’était mise à tomber en début d’après-midi.
Un peu plus tard, c’est la fresque des roses qui est inaugurée rue Paul-Bert, sous le même déluge. Les parapluies se replient rapidement pour filer à l’hôtel de ville où les différents partenaires vont prendre la parole.
« Cette fresque sera un signal pour la ville », commence Pierre-Alain Millet devant un parterre d’élus, d’amateurs de fleurs et de représentants des entreprises mécènes. Président de la Sacoviv et adjoint au logement, au développement durable et aux énergies, il a été aussi, dans le précédent mandat, celui au cadre de vie qui a suivi le projet. « C’est une histoire qui a commencé il y a trois ans, poursuit-il, avec le soutien de deux associations, Viniciacum et Roses anciennes en France, et le financement de diverses entreprises. »
Le passé rosiériste de la ville étant honoré, plus particulièrement à travers la personne de Joseph Pernet-Ducher, l’inventeur de la rose jaune, il était normal que son arrière-petit neveu, Fabien Ducher, soit présent.
« Nous sommes rosiéristes depuis six générations. Depuis plusieurs années, nous recherchons de vieilles variétés de roses créées à Vénissieux afin de les réintroduire dans la ville. C’est ainsi qu’avec le service municipal des espaces verts, nous en avons planté à l’ancien cimetière et au square Pernet-Ducher, à Parilly. Pernet-Ducher est souvent réduit à l’invention de la rose jaune. Mais plus j’avance dans mes recherches et plus je m’aperçois que c’est lui qui a inventé la rose moderne, telle qu’on la connaît aujourd’hui. Cette rose-là est née à Vénissieux. Les Anglais appelaient d’ailleurs mon ancêtre « le magicien » et c’est ainsi qu’il est représenté sur la fresque. »
Chef de projet à CitéCréation, leader mondial des murs peints, Lionel Toutain Rosec parle de la fierté que les Vénissians pourront ressentir face à la renommée des rosiéristes. « Avec cette œuvre, on contribuera sûrement à rappeler aux habitants qu’ils sont sur une terre magnifique. Pernet-Ducher est arrivé jeune à Vénissieux et, au bas de la fresque, treize petites vignettes mettent en valeur ses créations les plus connues et celles d’autres familles de rosiéristes, toutes nées à Vénissieux. Nous avons voulu symboliquement mettre l’accent sur le Soleil d’or, la rose la plus connue de Pernet-Ducher, et sur sa transformation : sur la fresque, ses pétales se décrochent et se métamorphosent en ibis, oiseau voyageur. Ce qui est né ici a voyagé à travers le monde. »
Cette « respiration au cœur d’un espace urbain », souligne le maire Michèle Picard, va, comme toute œuvre d’art, tirer un trait d’union « entre le passé et le maintenant, favorisant le sentiment d’appartenance à la mémoire collective. Cette fresque en est l’illustration ».
Le congrès mondial des sociétés de roses se tiendra à Lyon du 27 mai au 1er juin 2015. « En provenance de quarante pays, poursuit le maire, des centaines de congressistes (…) viendront découvrir cette fresque, ainsi qu’un pan de l’histoire vénissiane et de notre contribution horticole. »
Peix
14 janvier 2015 à 17 h 52 min
jolies fresques , mais domage que les rues soient si mal balayées DANS TOUTES LA VILLE