En octobre dernier, le Front national du Rhône affirmait “être en train de s’organiser” au cas où de nouvelles élections municipales auraient lieu à Vénissieux en 2015, sans confirmer qu’il serait en mesure de présenter une liste. En cette fin d’année, c’est officiel : si l’on doit revoter — si le Conseil d’État confirme l’annulation du scrutin de mars prononcée par le tribunal administratif de Lyon —, le Front national en sera.
C’est l’apparition mercredi d’un compte Twitter appelé VénissieuxBleuMarine et détaillé de la façon suivante : “Compte officiel de la liste #Vénissieux Bleu Marine soutenue par le Front National et le Rassemblement Bleu Marine #FN #RBM” — qui a éventé l’information. Une information confirmée ce matin par la fédération du Rhône du Front national. Le chef de file de “Vénissieux Bleu Marine” serait alors Damien Monchau, secrétaire départemental du Front National des Jeunes (FNJ) et ancien candidat du parti frontiste aux municipales dans le 4e arrondissement de Lyon.
“Notre liste est très bien avancée, assure Damien Monchau. Elle est constituée de vrais Vénissians, désireux de faire changer leur ville. J’ai moi-même emménagé à Vénissieux il y a peu, pour convenance personnelle. Notre programme sera prochainement dévoilé, mais il mettra l’accent sur l’amélioration du quotidien des habitants, notamment en matière de sécurité, et sur la baisse de l’endettement, sans augmentation des impôts.” Et le militant d’annoncer déjà “une grosse campagne” : “L’opposition sera sans doute féroce, mais nous allons donner une ampleur nationale à cette probable élection. Nous accueillerons par exemple de nombreux soutiens. Mais nous souhaitons maîtriser la chronologie de notre campagne, nous en dirons donc plus un peu plus tard.”
Si le Front national n’avait pas pu monter de liste à ces élections municipales de 2014, l’ultra-droite —qui se présentait aux suffrages sous le sigle “Vénissieux fait Front”— avait obtenu deux sièges de conseillers municipaux pour les identitaires Yvan Benedetti et Estelle Gagon. C’est la présence sur cette liste de personnes n’ayant pas souhaité être candidates ou ayant été trompées sur la nature de leur engagement qui a servi d’argument au tribunal administratif pour annuler le scrutin. Et décider de l’invalidation immédiate, pour un an, des deux élus identitaires.
Rappelons que trois appels ont été déposés devant le Conseil d’État, début novembre : celui de Michèle Picard, maire de Vénissieux qui conduisait la liste gagnante, celui des socialistes vénissians, représentés par Lotfi Ben Khelifa, et celui de l’identitaire Yvan Benedetti.
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