L’État débloque 4,15 milliards pour 200 quartiers en difficultés
Le nouveau programme de rénovation urbaine, que l’État vient de présenter, fera bénéficier à 200 quartiers de 4,15 milliards d’euros. Dont les Minguettes.
Les Merisiers à Trappes, les Tarterêts à Corbeil-Essonnes, les 4 000 à la Courneuve, La Savine et Air Bel à Marseille, le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin, les Buers à Villeurbanne, et… les Minguettes à Vénissieux. Ces quartiers en difficulté, où vivent environ 2 millions de personnes, font partie des 200 “quartiers d’intérêt national” retenus par l’État pour bénéficier du nouveau programme de rénovation urbaine (NPRU), doté de 4,15 milliards d’euros et piloté par l’ANRU (Agence pour la rénovation urbaine). 200 autres quartiers dits “d’intérêt régional” seront identifiés par la suite par les préfets dans le cadre des négociations CPER (Contrats de plans État-Régions). Ils bénéficieront d’une enveloppe de 850 millions d’euros.
Les 200 quartiers d’intérêt national ont été choisis pour leurs “dysfonctionnements urbains les plus graves” : il s’agit en effet, selon le ministère de la Ville, de ceux “où la pauvreté est la plus forte, et où les habitants ont aujourd’hui le plus de mal à se loger correctement, à accéder aux services publics ou à des transports de qualité et fiables”. 58 se situent en Ile-de-France, 17 dans le Nord-Pas-de-Calais, 16 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et 15 en Rhône-Alpes.
Le nouveau programme de rénovation urbaine vise “outre la transformation primordiale du cadre de vie, (…) une approche transversale des enjeux liés à l’emploi, à la cohésion sociale et à l’environnement urbain”. Les nouveaux contrats de ville seront signés d’ici à juin 2015.
Selon l’État, le NPRU, financé en partie avec le concours d’Action Logement, devrait entraîner la création d’environ 300 000 emplois, dont près de 240 000 dans la filière du bâtiment et des travaux publics. 20 milliards d’euros d’investissements devraient être générés au total.
Notons que ce nouveau programme de rénovation urbaine est deux fois moins doté en financements que ne l’était celui lancé par Jean-Louis Borloo, ministre de la ville, en 2003. Celui-ci, qui arrive à expiration, concernait quelque 500 quartiers prioritaires. Il a généré selon l’État plus de 47 milliards d’euros d’investissements.
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