Le parcours fait à peine 200 mètres, entre les arrêts de la ligne de bus 93 (rue de la Commune-de-Paris) et la résidence pour personnes âgées Henri-Raynaud, située rue Prosper-Alfaric. Un parcours autrefois semé d’embûches pour un malvoyant ou une personne se déplaçant en fauteuil roulant : poteaux au milieu du trottoir, barrières, espace de circulation insuffisant…
Dans le cadre de la commission accessibilité du Grand Lyon, après que la Ville a fait acte de candidature, ce carrefour a été sélectionné pour faire l’objet d’un aménagement expérimental, appelé à servir de modèle dans l’agglomération. L’originalité de la démarche est d’associer plusieurs associations (Valentin Haüy, CARPA, Point de vue sur la ville et CLAS ) militant pour une meilleure prise en compte du handicap dans les déplacements urbains.
Techniciens et responsables associatifs étaient récemment réunis sur place pour juger de la qualité de l’aménagement. Les trottoirs ont été rehaussés pour permettre montée et descente des fauteuils roulants dans les bus, les pentes limitées à un degré maximal de 5 %, les obstacles au cheminement déplacés ou enfouis, certaines portions de trottoirs élargies, les feux tricolores équipés d’un système vocal pour les traversées piétonnes… Même le choix des matériaux, leur rugosité au toucher, la perception que peut en avoir un malvoyant du bout de sa canne ont leur importance.
“C’est pour cela que l’on fait ce genre de visite de contrôle, explique Didier Chamel, responsable du service voirie du Grand Lyon pour les communes de Vénissieux et Saint-Fons. Parfois la réussite d’un aménagement se niche dans de tout petits détails qui peuvent nous paraître insignifiants mais qui sont extrêmement importants pour les personnes handicapées.”
Mené de mars à novembre, le chantier a coûté 260 000 euros : 130 000 du Grand Lyon, 80 000 de la Ville de Vénissieux, et 50 000 de Keolis, la société qui exploite le réseau TCL.
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