Policier municipal tué : des centaines de personnes honorent la mémoire de Yassine
Plusieurs centaines de personnes ont rendu un dernier hommage, ce mercredi en début d’après-midi, à Yassine Zobiri, le policier municipal tué la semaine dernière dans une course-poursuite à l’âge de 30 ans.
Le collègue de Yassine, Pascal, grièvement blessé dans l’accident, ouvrait la marche aux côtés de la famille du défunt
La marche silencieuse est partie des locaux de la DUPS (Direction unique prévention sécurité, à laquelle est rattachée la police municipale de Vénissieux). La famille ouvrait le cortège autour de la veuve de Yassine, précédée de quelques mètres par Pascal, le collègue grièvement touché dans l’accident, qui se remet péniblement de ses blessures, dans un fauteuil roulant. Venaient ensuite les collègues de la DUPS, de nombreux élus ceints de leur écharpe, des dizaines de membres du personnel municipal et des centaines de Vénissians anonymes. Lentement, recueillie, sans même un murmure, la foule a rejoint le parvis de l’hôtel de ville, où le maire, Michèle Picard, et la famille du défunt ont pris la parole.
“Ta disparition ne doit pas être un simple fait divers, déclarait le frère de Yassine, mais une remise en question pour chacun d’entre nous dans notre comportement, nos agissements, nos paroles.” “Cette marche silencieuse montre combien l’émotion reste vive parmi les policiers, parmi les fonctionnaires, parmi la population vénissiane, soulignait Michèle Picard. Le décès de Yassine nous a tous bouleversés, secoués, touchés au plus profond de nous-mêmes. Les très nombreux messages de soutien, de solidarité de la population, des collègues, en témoignent : partir si jeune est terrible, à plus d’un titre insupportable. Tout le monde est sous le choc : les fonctionnaires de la DUPS, qui viennent de perdre un collègue, la police nationale, tous les personnels en charge du maintien de l’ordre.”
Une émotion qui n’est pas circonscrite à Vénissieux. Quelque deux cent cinquante policiers municipaux, venus de toute l’agglomération, ont ainsi formé une impressionnante haie d’honneur pour encadrer la fin de la marche silencieuse, à la hauteur du commissariat de police.
“Tu as choisi ce métier par conviction, rappelait le frère de Yassine. Tu as choisi ce métier pour défendre les valeurs de la France républicaine, auxquelles tu crois et que tu as toujours souhaité mettre en avant. (…) Tu étais un exemple pour beaucoup, en montrant qu’il est possible de faire cohabiter sa confession musulmane et les valeurs de la République française.”
Et le maire d’ajouter : “Tout le monde doit aujourd’hui prendre conscience des dangers et des difficultés auxquels les fonctionnaires de police sont exposés, bien souvent au quotidien. Yassine est mort dans l’exercice de ses fonctions, parce qu’il était de son devoir de sanctionner des comportements irresponsables et dangereux sur la voie publique.”
Après les prises de parole, la famille a été reçue dans l’intimité à l’hôtel de ville.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.
adda83
15 décembre 2014 à 3 h 01 min
repose en paix petit ange…que alla t’accorde le paradis..allah i llarmek
laroui malika
13 novembre 2014 à 12 h 54 min
Repose en paix frère …
maule jeanpierre
12 novembre 2014 à 17 h 19 min
respect Yassine,tu es un exemple pour la jeunesse,merci