La confirmation par le maire de Vénissieux, Michèle Picard, d’un recours devant le Conseil d’État contestant l’annulation du scrutin municipal, n’a pas manqué de faire réagir la classe politique locale.
Christophe Girard, le leader de la droite, arrivé second en mars dernier et qui est à l’origine d’un des recours ayant entraîné l’annulation, estime que “l’appel déposé par Mme Picard revient à vouloir légitimer la présence de la liste de M. Benedetti” — liste d’ultra-droite frappée d’irrégularités. Il accuse le maire d’être animé par “un sombre calcul électoral” et d’user de “pure tactique politicienne”. Un discours qu’il martèle depuis des semaines. Rien de nouveau donc de ce côté-là.
Côté socialiste en revanche, on observe une nette évolution. Il y a encore peu, la section locale du PS, dirigée par Lotfi Ben Khelifa, ne faisait pas mystère de ses ambitions. Elle prétendait, en cas de nouvelles élections, incarner une alternative à gauche. Et entendait “exiger” sa légitimité auprès des instances fédérales du parti. Sauf que les dites instances ont ensuite plaidé pour “un rassemblement de toutes celles et tous ceux qui ne veulent pas de la droite ou de l’extrême droite”.
Cet appel à l’union lancé par le patron du PS dans le Rhône, David Kimelfeld, a dans un premier temps été jugé “prématuré” par les socialistes vénissians. Mais ces derniers considèrent aujourd’hui que “l’union est possible”. Ils précisent toutefois qu’ “elle ne se fera pas à n’importe quel prix. (…) Nous sommes ouverts au dialogue, mais nous sommes aussi déterminés à défendre les valeurs sur lesquelles nous avons été élus en mars.”
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