Le rendez-vous de ce vendredi 24 octobre, à 18 heures à la salle Irène-Joliot-Curie, était prévu depuis un certain temps par la section du PCF de Vénissieux. Il s’agissait de remercier les élus communistes et apparentés sortants, qui n’ont pas renouvelé leur mandat en mars. Et d’associer à ces remerciements Guy Fischer, qui vient de mettre un terme à 19 ans de mandat au Sénat. Mais l’annulation des élections municipales par le tribunal administratif a chamboulé la donne.
Cette réunion « politique et conviviale » à laquelle est convié le comité de soutien à la liste de Michèle Picard pour les élections de mars, doit désormais permettre également « de faire le point sur cette annulation de l’élection et sur les démarches juridiques qui s’annoncent et ainsi, quelle qu’en soit l’issue de faire monter la mobilisation pour que la droite et l’extrême droite ne profitent pas d’une décision injuste, pour que le vote des Vénissians soit respecté. »
Sentiment d’injustice… C’est la même réaction « d’incompréhension » qu’évoquent, dans une déclaration commune du 10 octobre signée par « les forces de la majorité municipale, PCF, Parti de gauche, Europe Ecologie les Verts, Mouvement républicain et citoyen et personnalités socialistes et républicaines ».
« Les Vénissians, déclarent les signataires, ont choisi clairement la liste « Rassembler les Vénissians, tenir le cap à gauche » qui a mené une campagne démocratique respectueuse des règles électorales, malgré le climat malsain entretenu par d’autres candidats.
« Neuf électeurs sur dix ne sont pas concernés par la liste irrégulière « Vénissieux fait Front » qui a conduit à l’annulation des élections. Mais c’est leur vote clair qui est pourtant mis en cause (…). Cette décision répond à la demande de M. Girard, le représentant local de l’UMP et de M. Sarkozy, que les Vénissians avaient très massivement rejetés il y a peu. Pire, il dénonce cette liste extrémiste pour en réclamer les voix !
« Les forces progressistes et républicaines qui se sont retrouvées autour de Michèle Picard appellent tous les Vénissians à s’exprimer, chacun à sa manière, individuellement ou collectivement, pour répondre à ces manœuvres populistes, à se mobiliser pour faire réussir leur ville belle et rebelle. » Et de conclure : « Michèle Picard est légitime, avec son équipe, pour faire vivre les projets de Vénissieux. »
C’est sur ce même thème qu’une pétition vient d’être lancée, à l’initiative du PCF. « Chacun peut s’en emparer pour la faire signer », précise Serge Truscello.