Alors que le premier secrétaire de la fédération PS du Rhône s’interroge sur l’opportunité d’une liste PS dans l’hypothèse (hautement probable) d’une nouvelle élection municipale, Lotfi Ben Khelifa, lui, ne veut laisser aucune place au doute. “Les socialistes de Vénissieux vont exiger leur légitimité auprès de leurs instances et repartent au combat”, déclare-t-il dans un communiqué, au nom du groupe socialistes, radicaux et apparentés du conseil municipal.
S’il est encore trop tôt pour affirmer avec certitude que de nouvelles élections municipales se profilent à Vénissieux, tout le monde s’y prépare activement. L’annulation du scrutin prononcée mardi par le tribunal administratif a sonné le lancement de la campagne. Le leader de la droite Christophe Girard répète à l’envi que “Vénissieux va tomber”. Michèle Picard a déjà appelé les habitants “attachés aux valeurs républicaines, progressistes et de gauche, à se mobiliser et à faire bloc.” Et le FN ne cache pas ses ambitions de se réimplanter dans la ville, à la faveur de l’inéligibilité pour un an d’Yvan Benedetti et de sa colistière.
Lotfi Ben Khelifa, qui conduisait la liste PS lors du dernier scrutin, ne s’était pas encore officiellement positionné. Dans un communiqué de presse intitulé “Quel avenir politique pour Vénissieux ?”, il déclare aujourd’hui que “les socialistes vénissians vont exiger leur légitimité auprès de leurs instances et repartent au combat.” Exiger et non demander. Car dans les dites instances, il semblerait que l’idée de monter une liste socialiste ne relève pas de l’évidence. Interrogé par nos confrères de Lyon capitale, le premier secrétaire de la fédération PS du Rhône, David Kimelfeld, ne cache pas ses interrogations : « Nous n’avons pas encore discuté de la situation à Vénissieux. Faut-il faire une union, vu le fort risque que l’UMP gagne la ville ? Je n’ai pas la réponse aujourd’hui. Mais il faut que la ville reste à gauche. »
Derniers commentaires