Comme chaque année, c’est le conseil de quartier du Centre, présidé par Paula Alcaraz, qui a ouvert le bal des assemblées générales. Celle-ci s’est déroulée dans le tout nouveau self du groupe scolaire. Une centaine de personnes y ont participé, dont de nombreux candidats à l’élection des délégués. Très vite, une fois passée la présentation des grands chantiers, des services publics et des thèmes abordés au cours de l’année dans les permanences, les habitants ont parlé sécurité et propreté.
“Les jours de marchés, les voitures se garent n’importe comment, assurait par exemple un habitant. La semaine dernière, une dame était garée devant une sortie de parking, et la situation a dégénéré en disputes, pendant plus de vingt minutes. Il faut faire quelque chose. D’autant que l’on voit de plus en plus d’insécurité sur la place le soir. Peut-on installer des caméras de surveillance ?”
“La place Léon-Sublet n’est pas plus criminogène que les autres endroits de Vénissieux, a répondu Emmanuel Damato, directeur général adjoint à la prévention et à la sécurité. Ce n’est pas un coupe-gorge à la tombée de la nuit. Néanmoins, une vaste opération de redéploiement des caméras de surveillance va débuter. Il y en aura deux nouvelles sur la place. S’agissant des accès aux parkings les jours de marchés, il ne faut pas hésiter à appeler le TOP ou la police municipale.”
Les débats se sont ensuite concentrés sur des questions de propreté. “Je trouve que le centre est sale, estimait ainsi une riveraine. Pour une ville comme Vénissieux, c’est une honte.” Une affirmation que n’a pas laissé passer Pierre-Alain Millet, adjoint en charge du développement durable. “La ville n’est pas sale. Il y a des points sales, oui. Il y a des gens qui salissent, et d’autres qui nettoient. Et quand on discute avec ces derniers, qu’on voit le travail qu’ils font, on peut comprendre leur exaspération.”
“Je trouve que les jardiniers de la ville font un travail remarquable, estimait ensuite un Monsieur. Il est dommage qu’ils doivent passer leur temps à nettoyer les déchets (bouteilles, verres…) laissés par quelques pochetrons dans le parc Louis-Dupic. Comment peut-on le sécuriser ? La police municipale peut-elle passer plus souvent ?”
“Nous avons une trentaine de policiers municipaux, pour 62 000 habitants, a répondu le maire de Vénissieux, Michèle Picard. Ils passent sur le parc Louis-Dupic, comme dans d’autres endroits de la ville, parce qu’ils ont de nombreuses missions. Ils ont néanmoins augmenté la fréquence de leurs passages sur le parc. Je tiens cependant à rappeler que la sécurité, c’est d’abord une compétence de l’État. Quand vous constatez ce genre d’excès, je vous invite à composer le 17.”
Le commandant Groff, en charge du commissariat de Vénissieux, a complété la réponse de Michèle Picard. “Dans les cas d’ivresse, je ne vous cache pas que cela fait beaucoup de démarches : il nous faut amener la personne aux urgences, attendre qu’elle soit examinée, puis la placer en cellule de dégrisement. Cela peut parfois prendre plus de six heures. Donc, pendant ce temps, nous perdons une patrouille, qui pourrait être plus utile ailleurs. C’est pourquoi les cas d’ivresse ne donnent pas systématiquement lieu à une interpellation.”