Depuis son ouverture en l’an 2000, le supermarché asiatique Paris Store, implanté sur 1600 m2 en bordure du boulevard Joliot-Curie, n’avait jamais connu de mouvement social. La grève déclenchée mardi par la moitié des 30 salariés, avec le soutien de la CGT, est donc un petit événement pour cette structure qui fait partie d’un groupe comptant une vingtaine de magasins et 700 salariés en France. La question salariale est au cœur des revendications.
“La direction nous avait promis de mettre en place une grille salariale, mais elle ne l’a toujours pas fait, dénonce An Vechhekar, porte parole des grévistes. 90 % du personnel est payé au Smic, certains depuis 14 ans.”
Les griefs des salariés portent également sur “les retards systématiques dans le versement des salaires et dans l’envoi des arrêts maladie à la sécurité sociale”. Quelques employés, notamment des femmes, parlent de « harcèlement moral”.
Concrètement, les grévistes demandent une augmentation brute mensuelle de 150 euros, le versement d’intérêts sur les retards de salaires et l’amélioration des conditions de travail.
De son côté, la direction, par la voix de sa responsable juridique, Shu-Men Quach, confirme que des négociations ont bien été engagées pour déboucher sur l’élaboration d’une grille salariale. “C’est en cours, assure-t-elle. Nous avons démarré les discussions en juin. Et parallèlement nous venons d’ouvrir les discussions dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO). Nous respectons la convention collective de notre branche.”
Une rencontre entre les grévistes et la responsable juridique a eu lieu mardi après-midi. Sans résultat. “Cette personne n’a apporté aucune réponse à nos revendications, regrette An Vechhekar. De plus, elle n’a aucun pouvoir de décision. Voilà ce que la direction propose comme dialogue social !”
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