Il y avait foule, mardi soir, à la salle Albert-Rivat, pour une réunion dédiée à la zone bleue, réactivée au début du mois de septembre. Une soixantaine d’habitants y ont assisté. La plupart n’avaient qu’un objectif : montrer aux élus présents (les adjoints Georges Bottex, Djil Ben Mabrouk et Amina Ahamada Madi) et au directeur général adjoint à la prévention et à la sécurité, Emmanuel Damato, leur ras-le-bol de devoir composer de nouveau avec cette réglementation, qui limite à une heure trente le stationnement sur 359 emplacements du centre-ville de Vénissieux.
“Je suis propriétaire de mon appartement rue Gambetta, expliquait ainsi un habitant. Je paie mes impôts ici, et malgré tout je vais me prendre une amende ? Le samedi matin par exemple, après avoir travaillé toute la semaine, il va falloir que je me lève pour bouger ma voiture de quelques places ? Peut-être peut-on prévoir un macaron résidentiel, comme cela se fait ailleurs ?”
“On nous dit de nous garer ailleurs, qu’il reste des parkings en dehors de la zone bleue, enchaînait un voisin. Je veux bien, mais ils ne sont pas du tout sécurisés ! La dernière fois, on a cassé la vitre de ma voiture pour voler la façade de mon autoradio. De plus, pourquoi avoir étendu le périmètre de la zone bleue ?”
“En mars 2013, une étude a été réalisée, pendant une semaine à différents horaires, a répondu Georges Bottex, adjoint en charge des déplacements urbains. Le taux d’occupation moyen sur le secteur est de 65 %, et de 78 % en zone bleue. On a aussi noté la présence de véhicules pendant plusieurs jours. Pour favoriser le dynamisme commercial du centre-ville, il nous est donc apparu nécessaire de relancer la zone bleue, qui ne faisait plus l’objet de verbalisation depuis deux ans.”
“La zone bleue a notamment été étendue pour répondre aux besoins des services publics actuels ou futurs du centre-ville, poursuivait Emmanuel Damato. Par exemple, la CPAM rue Jules-Ferry accueille de nombreuses personnes qui, ne trouvant pas de place pour se garer, restent en double file et créent du danger. La zone bleue va permettre une meilleure rotation des véhicules.”
Concernant la possibilité de mettre en place un macaron résidentiel, le directeur général adjoint à la prévention et à la sécurité a assuré que cela n’était “absolument pas possible, car illégal” : “On ne peut mettre en place ce type de dispositif que sur des zones où le stationnement est payant, comme dans le centre de Lyon par exemple. Ce n’est pas le choix qui a été fait à Vénissieux. Quoique réglementé, le stationnement reste gratuit.”
Des réponses qui n’ont guère calmé l’assistance, tant les échanges ont été parfois virulents. Une assistance à laquelle avaient pris part quelques élus d’opposition. On trouvait ainsi Christophe Girard (divers droite), ainsi que les socialistes Pascal Dureau et Lotfi Ben Khelifa. Ce dernier réclamant notamment “une réflexion sur la circulation très difficile place Léon-Sublet, où les voitures ne peuvent se croiser”. “Une étude est en cours, a répondu Emmanuel Damato. Nous pourrions être amenés à basculer la place en sens unique, il faut voir si cela serait opportun.”
Cette réunion constituait enfin l’occasion de rétablir quelques vérités concernant le stationnement dans le centre-ville de Vénissieux. Les amendes, utiles pour remplir les caisses de la mairie ? “C’est le Grand Lyon qui perçoit les amendes collectées”, répondait M. Damato. Le haut de la place Léon-Sublet, en face de l’ancienne mairie, une zone inutile ? “Une étude est en cours ; peut-être qu’elle sera ouverte au stationnement, toujours dans le cadre de la même réglementation.” La zone bleue, une difficulté pour les professionnels de santé qui ne peuvent se garer aussi longtemps que nécessaire lorsqu’ils effectuent une visite à domicile ? “À condition de bien mettre en évidence leur caducée, ces professionnels ont le droit de dépasser l’heure trente autorisée.”
mireille chevassus
15 septembre 2014 à 8 h 20 min
Bonjour.Sur la somme annuelle des contraventions , 2% a 3% sont reversés aux commune .