La journée de lundi a eu un goût particulier pour les enseignants du lycée polyvalent Jacques-Brel de Vénissieux, qui ont fait leur entrée dans les locaux tout nouveaux, tout beaux mis à leur disposition par la Région Rhône-Alpes. Le chantier aura coûté quelque 27,5 millions d’euros.
Alors que se terminait la réunion de pré-rentrée, l’équipe éducative a reçu la visite de Jean-Jack Queyranne, le président du Conseil régional, et de Françoise Moulin-Civil, rectrice de l’académie, venus visiter l’établissement. Étaient à leurs côtés Jean-Louis Baglan, inspecteur d’académie, Farida Boudaoud et Christiane Puthod, toutes deux vice-présidentes du Conseil régional, ainsi que Michèle Picard, le maire de Vénissieux, et Véronique Callut, son adjointe en charge de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse.
Ce lycée « est magnifique », souligne la proviseure Claire Batailler, vantant le mobilier et les ordinateurs neufs, les salles de classe équipées d’un vidéo-projecteur. C’est sûr, Jacques-Brel prend un nouveau départ. Mais pas question d’oublier le passé, insiste-t-elle. “Tous les professionnels qui travaillent ici montrent un enthousiasme important et ont pour seul objectif la réussite des élèves. Nous accueillons un public souvent fragile, parfois difficile mais très attachant. La qualité du travail qu’ils mènent avec les jeunes est reconnue.”
Depuis la rentrée, la cité scolaire a pris le nom de « lycée polyvalent », après un vote du conseil d’administration pour la fusion des deux établissements. Lycée d’enseignement général et lycée professionnel sont donc regroupés, avec un volet d’enseignement général et une section d’enseignement professionnel. L’enseignement supérieur y est également représenté, avec trois BTS dont un en alternance.
Pour sa part, le président Queyranne rappelait l’histoire de cette construction : “Le lycée revient de loin puisque, dans les années 2005 -2007, la menace d’une fermeture planait. Menace réelle, car les effectifs n’arrêtaient pas de baisser. Sans oublier que sa conception biscornue des années 70 interdisait une réhabilitation sur le site. Nous avons beaucoup réfléchi, débattu. Ce ne fut pas facile. Finalement, nous avons décidé de le reconstruire. C’est un acte politique fort, un acte de foi éducatif.” Se tournant vers la rectrice, il ajoutait qu’un tel établissement, qui accueille plus de 76% d’élèves venus de collèges d’éducation prioritaire, ne pouvait fonctionner sans moyens importants. Des moyens d’autant plus justifiés que Jacques-Brel est de nouveau attractif : les résultats au bac s’améliorent et les effectifs sont en forte augmentation : alors qu’en 2010, on ne comptait plus que quatre classes de seconde, il y en a désormais huit, dont deux ouvertes en cette rentrée. Des élèves qui vont pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
Mme Moulin-Civil saluait à son tour l’action de fond menée dans cet établissement : “Il n’est pas tout à fait courant qu’une rectrice soit invitée à une réunion de pré-rentrée d’enseignants. C’est agréable, car cela fait vingt ans que j’ai quitté le lycée où j’ai enseigné. Merci à tous pour le travail que vous faites pour la réussite de vos élèves. Cette année, le lycée doit accueillir près de 950 élèves et 91 enseignants, toutes sections confondues. Cette année voit également l’ouverture du dispositif langues et cultures méditerranéennes avec l’enseignement de l’arable en option en classe de seconde. Continuez à être exigeants pour vos élèves mais aussi bienveillants pour leur bien-être et leur épanouissement. »