Une majorité des enfants suivis au sein du PRE sont suivis par des orthophonistes.
Sylvie Rechatin, coordinatrice du PRE, a mené l’an dernier une enquête auprès des professionnels installés à Vénissieux.
• 21 orthophonistes travaillent à Vénissieux, mais pas tous à temps plein.
80% de leur clientèle sont des enfants, la plupart Vénissians. Tous les cabinets ont une liste d’attente avec une saturation des cabinets du Centre et des Minguettes qui ne peuvent plus prendre de nouveaux enfants.
Aux Minguettes, leur nombre est très en deçà des besoins puisqu’on compte 5 orthophonistes (deux cabinets) pour 21 000 habitants (soit 1 pour 4 200 habitants).
• L’orientation des patients se fait essentiellement par les PMI à l’occasion des bilans organisés pour les enfants de 3/4 ans, par les médecins scolaires à l’entrée du CP et aussi par des enseignants qui conseillent aux parents de faire un bilan lorsqu’ils repèrent des difficultés.
• Les orthophonistes soulignent la qualité des relations avec l’Éducation nationale, l’efficacité du travail en réseau, la force de l’investissement de la part de tous les professionnels. La plupart constatent que certains enfants rencontrent des difficultés importantes entraînant des suivis longs : problème de bilinguisme, manque de stimulation parentale sur le langage (pas de lecture par exemple) entraînant des retards. Ces difficultés dans l’acquisition du langage vont se répercuter à l’écrit.
• Selon cette enquête, certains enfants sont envoyés trop tard en consultation, en fin de CE1. Mais d’autres facteurs retardent la prise en charge : certaines familles mal-informées hésitent à entreprendre des soins de peur d’avoir à avancer les frais ; d’autres ne comprennent pas le sens de la prise en charge.
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