Ce mardi matin, une quarantaine de salariés de Bosch se sont réunis devant l’entrée de l’entreprise, à l’appel du syndicat CGT du site. Leur objectif : “montrer leur vigilance quant à la reprise de la production de panneaux photovoltaïques par le groupe Sillia.”
Notons qu’au même moment, un CCE était en cours en région parisienne, durant lequel les dirigeants de Bosch France examinaient une nouvelle fois le projet de reprise présenté par Sillia.
“Nous voulons que l’État, qui pousse fortement pour que la cession à Sillia se fasse, s’engage vraiment dans le photovoltaïque, explique Kamal Ahamada, délégué CGT. Cela pourrait se faire par la création d’une filière française, avec un pilotage des régions. Il faut que les puissances publiques se saisissent en profondeur de ce dossier.”
Autre motif d’inquiétude : les engagements de clients pour 2014. “Toute l’offre de Sillia est basée sur un appel d’offres remporté récemment, le CRE2. Notre crainte, c’est que le volume de travail ne soit pas suffisant pour toute l’année 2014. Nous sommes certains d’avoir de nouveau du chômage partiel à partir de novembre. Nous, nous voulons que le site vive vraiment, ni à marche forcée, ni à moitié.”
La production devrait reprendre en juin avec 128 personnes pour autant de panneaux sortis tous les jours. Elle devrait atteindre quelques mois plus tard les 300 panneaux/jour.
“Nous refusons que les mesures de chômage partiel servent de variable d’ajustement, assure François Marquès, secrétaire général de l’union locale CGT. Le site mérite de tourner à plein régime, et toutes les parties concernées doivent s’en donner les moyens.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.