À l’occasion d’un nouveau Comité central d’entreprise (CCE) consacré au plan de suppressions d’emplois lancé par le groupe AB Volvo, l’ensemble des syndicats de salariés de Renault Trucks appellent à une journée d’action et de manifestation ce jeudi 24 avril. La précédente, le 19 mars, avait été largement suivie.
Depuis l’annonce par AB Volvo, début mars, d’un plan de 4400 suppressions d’emplois dans le monde, dont 508 (1300 en comptant les intérimaires et les prestataires) en France, la mobilisation des salariés est croissante. Le 19 mars, à l’occasion du CCE qui lançait les négociations entre direction et représentants du personnel, plusieurs centaines de cadres, techniciens et ouvriers avaient débrayé à l’appel d’une intersyndicale CGT/CFDT/SUD/CFE-CGC. Une 2e journée d’action et de manifestation est prévue ce jeudi, avec un rassemblement à 11 heures, devant la porte A de l’établissement de Vénissieux, qui accueille un nouveau CCE. Une pétition ayant déjà recueilli 1500 signatures sera remise à la direction
Hormis le nombre d’emplois qui seront supprimés (319 à Vénissieux et Saint-Priest, 128 à Blainville et 61 à Bourg-en Bresse), les contours du plan d’AB Volvo pour « maîtriser les coûts et restaurer la compétitivité » restent flous. Même si la direction a affirmé vouloir « limiter les départs contraints », rien ne permet d’affirmer aujourd’hui qu’il n’y aura pas de licenciements secs. C’est l’inquiétude majeure des syndicats : ils exigent que tous les départs soient volontaires ou se fassent dans le cadre de la mobilité. Ils attirent également l’attention sur les dangers qu’entraînerait ce plan pour la santé du personnel restant. Car, paradoxalement, le travail semble ne pas manquer dans l’entreprise. Selon Grégory Khiati, délégué central CGT, « les effets de la nouvelle gamme de camions commencent à se faire sentir et le niveau d’activité est élevé. La direction a même été obligée de rappeler récemment des prestataires après avoir constaté qu’on ne pouvait pas faire sans eux ».
« Des licenciements uniquement boursiers »
À des degrés divers, les syndicats, y compris la CFE-CGC qui représente les cadres, estiment que le plan d’AB Volvo n’est pas économiquement justifié. La CGT est la plus critique en dénonçant un « plan de licenciements boursiers ». Elle appuie ses accusations sur une analyse des comptes d’AB Volvo montrant que « 83 % des bénéfices dégagés entre 2001 et 2012, soit un peu plus de 9 milliards d’euros, ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes. »
Le syndicat va même plus loin en affirmant que les investissements, loin d’avoir été assurés par les actionnaires, ont été réalisés en grande partie par le biais de l’auto-financement et de l’emprunt. « Nous pouvons affirmer que si les actionnaires du groupe n’avaient pas eu un appétit aussi vorace, les bénéfices générés auraient pu servir à financer intégralement les investissements sans recours à l’endettement, souligne Grégory Khiati. Les actionnaires en veulent toujours plus. C’est l’unique raison de ce plan. »
BIANCHI
17 juin 2015 à 10 h 49 min
Quarante année dans l’entreprise aujourd’hui en préretraite, je suis révolter pur se que se passe. Depuis nombreuses année on été diriger par des incompétent qui voyer que leurs inters sans tenir compte la bonne volonté des travailleurs. Quel gâchis.
Malheureusement ses personne sont entrain de vendre la France aux étrangers.