On pensait l’affaire entendue : la production de panneaux photovoltaïques de l’usine Bosch de Vénissieux devait être reprise par le groupe Sillia Énergie, avec un “closing” (une transition) prévu pour cet été. La direction du site évoquait seulement quelques “détails” à régler.
La surprise n’en a été que plus forte, mardi matin, quand le directeur technique du site, Marc Baeumlin, a indiqué devant les salariés : “Bosch n’acceptera pas la cession si Sillia ne présente pas des engagements de clients. » La petite phrase a fait grand bruit parmi la cinquantaine de salariés qui participaient à un rassemblement à l’appel de la CGT. “Notre projet, ce n’est pas de tous vous envoyer au chômage partiel chez un repreneur, expliquait Marc Baeumlin. Nous avons besoin de garanties, notamment en ce qui concerne la clientèle. Il nous faut plus que des prévisions. Sans cela, la cession ne se fera pas.”
Demandant “encore de la patience” aux salariés et d’accorder au groupe allemand “un peu de temps”, Marc Baeumlin a esquissé trois scénarios pour les prochaines semaines : “Soit le plan de Sillia est totalement insuffisant, et la direction de Bosch refuse la cession ; soit il y a des engagements pour 2015 mais 2014 reste peu clair, et il faudra que l’on discute ; soit Sillia présente des engagements de clients, on a une bonne visibilité à court et moyen terme, et le redémarrage du site peut s’organiser.”
Un échange qui naturellement ravive les craintes des syndicalistes de la CGT. “La direction nous a toujours dit que dans le processus de reprise, il y avait des conditions suspensives, soulignait Serge Truscello, délégué syndical. Mais c’est la première fois qu’on affirme, devant les salariés, que la reprise pourrait ne pas se faire. Les inquiétudes, que nous avons depuis le début étaient donc justifiées, tout comme notre vigilance continue. S’il n’y a pas de reprise par Sillia, vers quoi va-t-on, si ce n’est un plan de sauvegarde de l’emploi ?”
Gilles Lulla
23 avril 2014 à 20 h 05 min
M. Soubitez s’est régulièrement exprimé dans nos colonnes sur la situation de l’usine Bosch et nous continuerons à le solliciter. Mais pour ce qui concerne cet article, je vous signale, puisque vous ne semblez pas l’avoir remarqué, qu’il s’agissait d’un rassemblement organisé par la CGT. Bien cordialement.
Gilles Lulla
23 avril 2014 à 20 h 05 min
M. Soubitez s’est régulièrement exprimé dans nos colonnes sur la situation de l’usine Bosch et nous continuerons à le solliciter. Mais pour ce qui concerne cet article, je vous signale, puisque vous ne semblez pas l’avoir remarqué, qu’il s’agissait d’un rassemblement organisé par la CGT. Bien cordialement.
Christophe Girard
23 avril 2014 à 13 h 40 min
Cette nouvelle est en effet inquiétante, mais pourquoi le journal Expressions ne donne-t-il la parole qu’à M. Serges Truscello représentant du syndicat CGT minoritaire chez Bosch et pas à M. Marc Soubitez représentant du syndicat CFDT majoritaire ? Il est vrai que M. Serges Truscello est élu au conseil municipal de Vénissieux et que la subvention qui fait vivre le journal à 85% ne sera pas voté par M. Soubitez…
Christophe Girard
23 avril 2014 à 13 h 40 min
Cette nouvelle est en effet inquiétante, mais pourquoi le journal Expressions ne donne-t-il la parole qu’à M. Serges Truscello représentant du syndicat CGT minoritaire chez Bosch et pas à M. Marc Soubitez représentant du syndicat CFDT majoritaire ? Il est vrai que M. Serges Truscello est élu au conseil municipal de Vénissieux et que la subvention qui fait vivre le journal à 85% ne sera pas voté par M. Soubitez…