Après l’élection de Gérard Collomb à la tête du Grand Lyon, le conseil de communauté se réunira à nouveau mercredi prochain pour désigner les vice-présidents. Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, n’en sera sans doute pas.
Dans une déclaration titrée “Participation à l’exécutif : non merci, pas pour l’instant…”, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, confirme qu’elle ne compte pas participer à l’exécutif du Grand Lyon. La semaine dernière, les quatre conseillers communautaires vénissians, dont Michèle Picard, avaient annoncé la couleur en posant leurs conditions quant à leur participation à la conduite du Grand Lyon. Ils demandaient notamment à Gérard Collomb de s’engager, concernant la future Métropole, sur “la mise en place de règles transparentes garantissant l’égalité de traitement des communes et le renforcement des communes et de leur souveraineté”. Ils n’ont manifestement pas été entendus. “Pour l’instant, les conditions ne sont pas remplies”, indique le maire de Vénissieux. “Nos réserves sont d’autant plus grandes que la mise en place de la future métropole s’inscrit dans un contexte national, où chaque nouvelle décision ampute les communes de leurs capacités d’actions, remet en cause les politiques développées pour l’intérêt général.”
Michèle Picard cible en particulier la décision du gouvernement Valls de baisser de 11 milliards d’euros les aides aux collectivités locales dans les prochaines années, pour satisfaire à l’objectif du pacte de responsabilité d’une économie de 50 milliards d’euros dans les dépenses publiques.
Dans ce contexte “où la grande pauvreté ne cesse de progresser”, le maire de Vénissieux réaffirme le rôle prépondérant de la commune, « premier maillon républicain« . Et de préciser : “L’intercommunalité doit rester un outil au service des communes, et non pas un cercle de décisions encore plus éloigné des populations”.