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Michèle Picard légitimée

Malgré une déroute nationale de la gauche et le handicap d’une quadrangulaire au second tour, Michèle Picard a distancé le candidat de la droite d’environ 1 000 voix. Cette victoire lui permet d’asseoir sa légitimité en tant que maire.

Malgré une déroute nationale de la gauche et le handicap d’une quadrangulaire au second tour, Michèle Picard a distancé le candidat de la droite d’environ 1 000 voix. Cette victoire lui permet d’asseoir sa légitimité en tant que maire. Mais l’abstention continue de progresser.
Pour un baptême du feu des municipales, Michèle Picard n’aura pas eu la partie facile. Ayant succédé à André Gerin en 2009 sans être directement élue par les habitants, l’élue de 47 ans jouait très gros dans ce scrutin. Après la vague rose des législatives de 2012, elle risquait cette fois de devoir composer avec une prévisible vague bleue. Une situation rendue encore plus compliquée par l’éclatement des forces de gauche à Vénissieux et en particulier la concurrence, pour la première fois depuis 1971, d’une liste socialiste.
En dépit de ces conditions pour le moins défavorables, Michèle Picard, à la tête d’une liste qui rassemblait le PCF, Europe Ecologie les Verts, le Parti de gauche, le Front de gauche, le Mouvement républicain et citoyen et des personnalités de la société civile, a recueilli dimanche 37,64 % des suffrages, soit 1200 voix et sept points de mieux qu’au premier tour. Un résultat qui va lui permettre de s’appuyer sur une confortable majorité de 34 élus dans le conseil municipal qui sera installé samedi, à 10 heures du matin.
Le candidat divers droite Christophe Girard, soutenu par l’UMP, qui a cru fermement tout au long de la campagne qu’il était sur le point de “libérer Vénissieux de 80 ans de communisme”, finit mille voix derrière (30,40 %). Il parvient toutefois à gagner 1300 voix entre les deux tours et porte la droite républicaine à un niveau inédit à Vénissieux, sans doute aidé par la déferlante UMP observée nationalement. Sa liste “Osons le bon sens” sera représentée par huit élus dans la nouvelle assemblée communale.
Lotfi Ben Khelifa, le candidat PS soutenu par le PRG et le MoDem, semblait également convaincu de pouvoir déboulonner un parti communiste qu’il n’a cessé de décrire essoufflé, clientéliste et coupé de l’agglomération. Mais il n’a récolté que 15,79 % des voix au premier tour. Et même s’il a sensiblement amélioré son score dimanche (900 voix supplémentaires, 21,69 %), sa liste ne comptera que cinq élus dans le prochain conseil municipal —deux fois moins qu’actuellement—, qui plus est dans l’opposition.

Vénissieux solidement ancrée à gauche

Si le PCF et le PS ne géreront pas la ville ensemble, leurs scores cumulés (59,33 %) montrent que Vénissieux reste une commune solidement ancrée à gauche. D’une élection à l’autre, depuis plusieurs décennies, le rapport vis-à-vis du bloc de droite reste en effet sensiblement le même.
Mais au sein de la droite l’évolution est clairement favorable aux partis traditionnels, tandis que le tassement de l’extrême droite se confirme. Avec 10,27 % des suffrages, la liste d’ultra-droite d’Yvan Benedetti réitère son score de 2008, bien loin des résultats qu’obtenaient les listes FN à la fin des années 90 et au début des années 2000 (29,56% au second tour de 1995). Il n’en demeure moins inquiétant qu’Yvan Benedetti et son acolyte Alexandre Gabriac, tous deux exclus du FN pour la radicalité de leurs actes et déclarations, soient parvenus à séduire au premier comme au second tour plus de 1300 Vénissians, avec des thèses ouvertement racistes et xénophobes. Et contrairement à ce que l’on a vu dans de nombreuses communes — le cas de notre voisine Saint-Priest est à cet égard édifiant — très peu de voix d’extrême droite ont glissé vers l’UMP d’un tour à l’autre. Ces deux personnages, qui revendiquent fièrement leur filiation pétainiste, ont donc un socle apparemment stable d’électeurs. Comme lors du précédent mandat, Yvan Benedetti siégera donc au conseil municipal. Il devrait être accompagné de la seconde de sa liste, Estelle Gagon. Mais il y a fort à parier que celle-ci démissionne pour laisser la place à Alexandre Gabriac.

La Métropole à droite ?

Autre motif d’inquiétude : la progression constante de l’abstention, malgré un léger rebond par rapport au premier tour. 52,41 % des inscrits n’ont pas jugé bon aller voter. C’est davantage qu’aux municipales de 2008, qui marquaient déjà un recul par rapport à celles de 2001, qui étaient également en retrait sur celles de 1995. Commentant, au soir du second tour, cette grève des urnes qui touche tout le pays, Michèle Picard a parlé de désastre démocratique.
Dans quelques jours, après l’installation des 58 conseils municipaux de l’agglomération, le Grand Lyon vivra un troisième tour avec l’élection de son président. Le basculement de gauche à droite de plusieurs villes (Saint-Priest, Saint-Fons, Décines, Pierre-Bénite, Rillieux…) pourrait arithmétiquement entraîner le même basculement de la communauté urbaine, qui se transformera en Métropole en 2015 avec des pouvoirs étendus. Dès ce lundi, l’UMP a investi François-Noël Buffet, le maire d’Oullins, pour défier le socialiste Gérard Collomb. Lequel se verrait privé, en cas de défaite, de la gouvernance de cette Métropole dont il a été le principal artisan avec Michel Mercier. Ce serait aussi la première fois que le maire de Lyon ne présiderait pas le Grand Lyon.

1 Commentaire

  1. Leyane

    1 avril 2014 à 1 h 31 min

    Bonjour mme et m nous somme contemp d aceullir mme la mairesse

  2. Leyane

    1 avril 2014 à 1 h 31 min

    Bonjour mme et m nous somme contemp d aceullir mme la mairesse

  3. Leyane

    1 avril 2014 à 1 h 31 min

    Bonjour mme et m nous somme contemp d aceullir mme la mairesse

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