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Nuits de Fourvière : tous les jours 20 ans

ZZ-Top-462-MRQu’est-ce qu’elle avait, Berthe Sylva, à chanter « On n’a pas tous les jours 20 ans » ? Les Nuits de Fourvière soufflent cette année leurs vingt bougies et, au vu de la programmation, oui, c’est tous les jours que les célèbres Nuits auront 20 ans.
Commençons par la grosse artillerie. Peut-être est-ce un hommage à la Grande Guerre qui, elle aussi, aligne un compte rond, c’est par rafales que les Nuits programment leurs têtes d’affiche : Vanessa Paradis, Bernard Lavilliers et Stromae respectivement les 10, 11 et 12 juin ; Julien Doré (27 juin), Phoenix (28 juin), ZZ Top (29 juin) et Pixies (2 juillet) ; Angus, Julia Stone et Émilie Simon (4 juillet), Damon Albarn (5 juillet) et Mogwai (6 juillet), Franz Ferdinand (8 juillet) et Louis Chedid (9 juillet), Robert Wyatt (12 juillet), Burt Bacharach (14 juillet), Portishead (15 juillet), Elton John (16 juillet), Asaf Avidan (17 juillet) et Étienne Daho (18 juillet). Citons encore Dick Annegarn (20 juillet) et Bobby Womack (23 juillet).
Fortes de 174 représentations (soit plus d’une soixantaine de spectacles), les Nuits de Fourvière accueillent cette année, et leur directeur, Dominique Delorme, n’en est pas peu fier, des nouveaux venus : des marionnettes. Deux troupes, l’une venant de Calgary (Old Trout Puppet Workshop, présente du 16 au 26 juin au TNG avec deux spectacles), et l’autre de Buenos Aires (Ruben Orsini présentera ses Marionetas du 25 au 29 juin au musée Gadagne), vont signaler à qui ne s’en doutait pas combien ces poupées possèdent d’humanité.
Sans aller aussi loin que le Canada ou l’Argentine, les rives de la Méditerranée viendront affleurer la colline de Fourvière. La Grèce, avec des lectures d’Aristophane, revu par Serge Valletti, par Laurent Stocker, Hervé Pierre, Ariane Ascaride, Christine Citti et Manuel Le Lièvre (20 juin, au Magic Mirror, sur l’esplanade de l’Odéon). Sophocle ne sera pas loin, trois de ses pièces étant montées par Gwenaël Morin : « Ajax » (du 3 au 21 juin), « Œdipe roi » (24 juin au 12 juillet) et « Électre » (du 15 au 30 juillet), dans les ruines romaines. Puis avec un orchestre de rebétiko (25 juin à l’Odéon) et le comédien Simon Abkarian qui va reprendre l’histoire de Ménélas, accompagnée du son des bouzoukis (du 26 au 29 juin au Magic Mirror). Les Grecs du Blitz Theatre Group reprendront le « Don Quixote » de Cervantes (8-9 juillet), mais aussi « Late Night » (11-12 juillet) au théâtre Terzieff de l’Ensatt. Il sera encore question de rives, celles du Maroc et de l’Andalousie, avec Juan Carmona, l’orchestre national de Lyon et leurs « Orillas » (26 juin).

L’Espagne ne sera pas loin de « Golgota » de Bartabas et Andrés Marin (du 22 au 28 juin à la Maison de la danse) ni de Qawwali Flamenco (3 juillet), mélange de chants soufis et de flamenco.
Avant cela, le 13 juin à l’Odéon, deux Napolitains, les frères Toni et Peppe Servillo (Toni Servillo était l’acteur principal du film « La grande Belleza » de Paolo Sorrentino) rendront hommage à leur ville avec des textes d’Eduardo De Filippo, Raffaelle Viviani et Mimmo Borelli.
La Méditerranée, enfin, fleure bon le thym et le romarin chers à Marcel Pagnol. Curieusement, c’est une compagnie flamande, judicieusement baptisée Marius, qui reprend « Manon des sources » et « Jean de Florette », trois heures de texte avé l’assent (davantage celui d’Anvers que d’Aubagne) et casse-croûte du terroir.
Il y aura encore du théâtre chinois (« La veuve et le lettré », 17 et 18 juin) et le grand Armand Gatti entouré des étudiants de l’Ensatt (29 au 31 juillet). Du hip-hop avec Mourad Merzouki (23 et 24 juin). Et deux nuits indiennes en première française, « The Kitchen » (20 et 21 juin), au cours desquelles musique et saveurs culinaires feront bon ménage.
On ne va pas pouvoir tout citer. Sachez encore que Catherine Ringer chantera, le 7 juillet, des airs de Gotan Project. Que la voix et le corps de Michael Lonsdale dialogueront avec la guitare de Titi Robin (9 juillet, à la basilique de Fourvière). Que les circassiens seront bien là, ainsi que Robert Wilson (avec un bel hommage aux spirituals, blues, rythm and blues et rock). Et qu’on entendra encore Fauve, l’Orchestra di Piazza Vittorio, Pink Martini, Agnes Obel, Babyshambles, Cats on Trees, etc. Bref, beaucoup de bonheur jusqu’à l’Éclat final, une belle tradition qui s’étalera sur trois nuits (du 31 juillet au 2 août).
Président des Nuits de Fourvière et vice-président du Conseil général du Rhône, Jean-Jacques Pignard l’annonçait, en ouverture de la conférence de presse du festival, que cette manifestation serait la dernière édition à être financée par le Département. Mais, poursuivait-il sur un ton plus joyeux, la Métropole reprendra les Nuits. Espérons qu’elle aura les moyens de tenir l’enjeu.

www.nuitsdefourviere.com

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