Il s’agissait pour Michèle Picard de présenter aux habitants le programme de la liste qu’elle conduit : « Le PCF, le PG, EELV, le MRC, le Front de gauche et les personnalités vénissianes ont participé à l’élaboration du contrat 2014-2020, expliquait-elle. Ce projet conforte les acquis de notre ville, il prend en compte les avis et les remarques des habitants que nous rencontrons.”
La candidate est notamment intervenue sur la nécessité de “réhabiliter le parc social” : “Nous exigerons de l’État les moyens financiers pour le faire. Nous travaillerons avec les promoteurs et les bailleurs à des solutions inédites pour proposer des logements accessibles économiquement.”
Quatre axes de développement urbain de la ville ont été identifiés : poursuite de la rénovation des Minguettes, développement des commerces et services du Centre ville, du quartier de la gare, et de l’axe Bonnevay de part et d’autre du périphérique. “Nous activerons tous les leviers pour faire avancer tous les quartiers de la ville en même temps. (…) Concernant le stationnement, qui pose problème dans certains secteurs, nous réaliserons une étude pour mieux identifier les besoins par quartier et adapter la réponse aux difficultés.”
Concernant l’emploi, Michèle Picard a évoqué la création d’une “charte de coopération et d’engagement” avec les entreprises vénissiane, destinée à faciliter l’insertion et la découverte des métiers. Avec ses colistiers, elle s’engage également à créer, en lien avec la Région et l’État, une Maison de l’emploi et de la formation.
La mise en place de la Métropole de Lyon, en 2015, a occupé une part notable des interventions. Guy Fischer : “La métropolisation va conduire, je le crains, à une concentration des pouvoirs, à une gestion technocratique et surtout à un éloignement des décisions des citoyens.” Michèle Picard : “Les inquiétudes des élus, des personnels et de la population concernant la future métropole, imposée sans aucune concertation, sont légitimes. Nous serons extrêmement vigilants sur les compétences déléguées aux communes ainsi que sur les moyens financiers. Quel rôle, quel pouvoir resteront aux communes qui assument en première ligne la proximité réelle avec les habitants et les entreprises ? Pourtant, la commune est le premier maillon et la base de notre République, porteuse de l’intérêt général et collectif.” La candidate s’affirmait dans le même temps « favorable à une mutualisation et à une coopération innovante entre les communes. » Le mot de la fin est revenu à André Gerin : “Cette ville a une personnalité, une originalité, un caractère. Cette ville compte. (…) Qui mieux que la liste de Michèle Picard peut rassembler les Vénissians ? (…) Avec elle, c’est du sérieux. Et c’est ce dont a besoin Vénissieux.”