Une issue “satisfaisante” à quelques jours de fortes tensions. Les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT de Bosch ont signé hier après-midi un accord avec la direction du groupe, permettant la reprise du processus de cession au groupe Sillia Énergie. Ce texte octroie aux salariés repris une prime exceptionnelle de 10 000 euros nets.
Cette prime constituait l’une des principales revendications des syndicalistes CGT de l’entreprise, qui avaient organisé un piquet de grève aux abords de l’entreprise la semaine dernière. Après trois journées de fortes tensions et un rassemblement d’une centaine de personnes, élus et personnalités locales, les syndicalistes et la direction avaient accepté de se rencontrer jeudi pour ouvrir les négociations.
La CGT, qui estimait que “les différents plans sociaux subis sur le site et les errements industriels de Bosch” avaient causé “un fort préjudice aux salariés”, demandait le versement d’une prime individuelle d’environ 30 000 euros aux salariés repris par Sillia. Ils en ont obtenu 10 000, le groupe allemand reconnaissant les efforts spécifiques consentis par les salariés. Une somme dont semble se satisfaire l’union locale CGT. “C’est évidemment bon pour l’image de Bosch, estime François Marquès, secrétaire de l’UL. C’est en tout cas une première : jamais, à ma connaissance, un groupe qui vend un site n’avait versé de l’argent aux salariés qui garderont leur travail. Donc c’est une bonne nouvelle. Si je regarde le plan social, c’est propre. Évidemment, sur le plan de la désindustrialisation, c’est toujours décevant.”
Le processus de reprise de Bosch Vénissieux par Sillia reprendra donc dans les prochains jours. La CGT, qui réclamait également des garanties quant à la pérennité du site, n’a sur ce point pas obtenu de nouveaux engagements de la part de la direction.
Rappelons que Sillia a prévu de reprendre 128 des 240 salariés actuels. Un plan de départs en préretraite doit concerner 60 à 80 personnes ayant effectué une carrière longue. Une vingtaine d’autres rejoindront les rangs de l’usine Rexroth, voisine de Bosch et spécialisée dans l’hydraulique.