Alors que l’on annonçait, jeudi, au niveau national, la fin de la grève des Mory Ducros ; sur le terrain des salariés ont décidé de poursuivre le mouvement. Notamment à Vénissieux.
À ne plus rien y comprendre. Jeudi dernier (30 janvier), il semblait acquis que le mouvement de grève des Mory Ducros touchait à sa fin. L’Agence France presse annonçait que la totalité des syndicats (à l’exception de la CGT) avait signé une lettre d’intention soutenant le plan de reprise présenté par la société Arcole Industries. Les organisations du personnel étaient donc prêtes à signer l’accord collectif négocié avec le ministère du Redressement productif. Accord qui prévoit de sauvegarder 2210 emplois sur 5000 et 50 agences sur 85.
Le lendemain (31 janvier), le tribunal de commerce de Pontoise devait avaliser cette offre. Mais à la surprise générale il décidait une suspension d’audience, du fait que la CFDT, syndicat majoritaire, n’était finalement pas disposée à valider l’accord en l’état. Le tribunal a prévu de reprendre les discussions mardi à 14 h 30.
Sur le terrain, cette situation a engendré une certaine confusion. Des salariés annonçaient que la grève était finie, d’autres qu’elle se poursuivait. Le cas du site de Saint-Priest est symptomatique : le piquet de grève y a été levé quelques heures avant d’être réactivé. À Vénissieux en revanche, malgré la confusion, les grévistes n’ont jamais quitté le poste qu’ils occupent depuis maintenant une semaine, empêchant toute entrée ou sortie de camion, y compris durant le week-end.
Ce lundi matin, ils affichaient leur détermination : “Arcole Industries veut fermer Vénissieux et supprimer 141 emplois sur 168, on ne peut pas l’accepter, en tout cas pas dans ces conditions, sans aucune assurance de retrouver un emploi durable derrière. Ils doivent revoir leur copie.”
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